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zaher.nourredine@gmail.com

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Créé le : 30/10/2011 10:35
Modifié : 26/12/2012 21:55

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Réseaux numériques Nz

14/07/2012 16:59



 

RESEAUX NUMERIQUES ET TECHNOLOGIES D'INFORMATION

ET DE COMMUNICATION :

NOUVELLES PERSPECTIVES ET ENJEUX

                                             

                                              DES LANGUES VIVANTES

 

                                                            ET 

 

                                                            DU

 

                                                    COMMERCE 

 

 

Ecrit par zaher nourredine technicien en informatique .diplome de vente iv ,aes .

 

 

 

  1. Les langues vivantes, une discipline très utilisatrice de technologie

 

L’une des particularités de l’enseignement des langues vivantes est que la méthodologie déjà traditionnelle de cette discipline fait depuis près de quarante ans une large utilisation des technologies de l'information et de la communication : emploi de ressources iconographiques, utilisation de ressources audio, ressources vidéo, enregistrement des élèves… Par ailleurs, les laboratoires de langue sont depuis trente ans déjà utilisés dans les établissements scolaires.

Et cela est bien compréhensible, car l’enseignement des langues vivantes vise à développer des capacités complexes qui sont à la fois de l'ordre des savoirs, des savoir-faire. Leur acquisition demande donc un entraînement physique intense ainsi qu’une exposition importante à la langue. Si les Technologies d’Information et de Communication doivent permettre d’accroître ces processus, il n’en demeure pas moins vrai qu’elles ne peuvent accomplir des « miracles », pas plus qu’un professeur équipé d’un bout de craie et d’un tableau noir ne saurait faire apprendre de manière acceptable une langue de communication courante.

  1. Dans quels moments de l'enseignement des langues vivantes, les TIC sont-elles utilisées pour les apprentissages?

Tout au long de sa pratique professionnelle, le professeur de langue vivante utilise divers outils en des lieux qui doivent être forcément adaptés :

- en amont du cours en phase d’élaboration du projet pédagogique,

- pendant la séance lorsqu’il s’adresse à la classe entière ou qu’il organise le travail en groupes restreints,

- en aval enfin dans son rôle d’évaluateur et lorsqu’il apporte une aide au travail personnel.

Les activités des élèves sont diverses : au sein du groupe-classe de façon collective ou individuelle, ou en autonomie chez eux, au CDI ou dans tout autre lieu équipé.

Dans le cadre du tutorat : l'évolution contemporaine des technologies permet à l'élève de recevoir une aide adaptée, y compris à son domicile personnel ou en un lieu adapté en utilisant les ressources d' Internet.

Nous trouvons 5 domaines fondamentaux où l’utilisation des TIC est importante :

    1. Les techniques de la classe : l’utilisation de ces techniques se décline en trois aspects principaux :

  • utilisation de documents audio pour le décodage de l'oral, pour l'exposition à la langue et pour la compréhension approfondie de l'oral,

  • utilisation de documents visuels, de documents vidéo (vidéo en réseau ou vidéo-projeté), de DVD vidéo-projeté ou de CDRom, pour déclencher les actes de parole, pour explorer des champs lexicaux, pour mettre en oeuvre des fonctions langagières sur la base des situations observées, enfin pour prélever des informations propres à développer les compétences culturelles sur lesquelles mettent l’accent les nouveaux programmes de langues vivantes.

  • enregistrement des élèves avec du matériel audio ou multimédia afin d’accroître et de contrôler les performances.

    1. Le travail individuel de l'élève : exercices d'application (manipulation en situation expérimentale systématique) et d'entraînement oral (audition, prononciation), réinvestissement, re brassage, approfondissement par des travaux à partir de documents multimédia fabriqués par le professeur, prélevés en ligne ou sur CDRom mettant en oeuvre l'ensemble des compétences acquises : compréhension de l'écrit, compréhension de l'oral, compétences culturelles, expression écrite, expression orale).

    2. Le travail autonome de l'élève : recherche et production de travaux personnels (encadrés ou non), utilisant des ressources en ligne ou captives (CDRom, sites capturés pour plus d’efficacité et de sécurité) et le courrier électronique.

    3. Les relations internationales et la correspondance scolaire : échange d'informations, de courrier, de documents audio, vidéo, iconiques par la messagerie électronique.

    4. L'enseignement à distance sous toutes ses formes : enseignement non présentiel, enseignement hybride, c’est à dire associant présence de l’enseignant et utilisation de ressources à distance, tutorat…(cf. infra point 6)

Mais ces trois derniers items qui appartiennent à l'univers de la e-education (terme que nous préférons à l’anglais e-learning qui se réfère par ailleurs exclusivement à la « formation ») ne sont rien sans le premier d'entre eux qui est l'apprentissage communicatif au sein du groupe-classe ou au sein du groupe d'interaction.

En langues vivantes, parler d'auto apprentissage ou d'auto formation est un leurre, même en utilisant les ressources de réseaux numériques. En effet, le travail individuel de l'apprenant ne peut consister qu'en une remise en jeu des capacités acquises dans les échanges communicatifs.

C'est pourquoi l'aspect fondamental pour la discipline "Langues vivantes" est la mise en œuvre des échanges et les conditions de l'exposition des élèves à la langue étrangère.

Le débat sur la prééminence du médiateur humain ou du tutoriel multimédia est totalement hors de propos, car la machine ne peut remplacer l'homme : elle ne peut que servir à l'entraînement, au re brassage, à la mise en pratique et à l'élargissement de ce qui a été mis en oeuvre en groupe dans l'échange communicatif.

Pour ces motifs, notre attention se porte avant tout sur l'équipement des locaux où se préparent et s'effectuent ces apprentissages, c'est à dire en premier lieu les salles de la classe, mais également sur les ateliers de langue (souvent appelés « laboratoires multimédia »), sur le cabinet de langue et sur les équipements complémentaires situés au CDI. L'efficacité de tels équipements sous-entend l'existence dans chaque établissement d'un département de langues vivantes, regroupant l'ensemble des ressources et permettant aux professeurs et aux élèves d'en tirer le meilleur profit.

Quelles sont selon nous les exigences à rechercher aujourd'hui en matière d'équipement technologique pour l'enseignement des langues vivantes, et pour quoi faire?

  1. Les préconisations des nouveaux programmes

L’enseignement des langues dans le second degré se caractérise par un recentrage sur les compétences de communication qui nécessitent une plus grande exposition à la langue ainsi qu’une aptitude accrue à comprendre des situations culturelles dans un contexte européen plus marqué  :

« Au collège comme au lycée, l’objectif principal de l’enseignement des langues vivantes étrangères est le développement des capacités et compétences de communication orale et écrite des élèves, quelle que soit la filière qu’ils ont choisie. Cette priorité s’inscrit dans le cadre d’une ouverture sur la dimension culturelle qui est indissociable de la langue apprise.

L’usage des technologies de l’information et de la communication sera encouragé afin de multiplier les approches et les occasions de mettre l’élève en contact avec des documents authentiques ou en communication directe avec des partenaires des pays de la langue étudiée. (B.O. n° 25, 24 juin 1999)

« Les programmes du lycée visent prioritairement l’amélioration des aptitudes des élèves à communiquer dans plusieurs langues… Comme au collège, l’enseignement des langues vivantes en seconde se fixe comme objectif prioritaire d’apprendre aux élèves à communiquer dans la langue étrangère ou régionale. Cette aptitude implique la maîtrise de compétences interdépendantes linguistiques et culturelles. » B.O. spécial n°7 du 3/10/02. Classes de 2de.

En classe de 1ère: « On se reportera ici au cadre commun de référence pour les langues (Conseil de l’Europe 2000) qui présente les différents domaines de compétence… les apprentissages lient de façon indissociable les apprentissages linguistiques et culturels… »

« Les compétences de communication :Les élèves abordent des documents variés. Ils peuvent en repérer les points importants et quelques détails pertinents, en s’appuyant sur la plus grande autonomie qu’ils ont acquise. Ils sont capables de comprendre en fin de cycle une langue orale standard » B.O. spécial n°7 du 28/08/03

« Il est indispensable aujourd’hui que les élèves préparant un CAP soient entraînés à l’utilisation des TIC. En effet, tout en poursuivant les objectifs propres à l’apprentissage des langues vivantes, ils s’entraînent au maniement d’outils modernes de communication tout en ayant la possibilité d’accéder à des activités vivantes, personnalisées et qui les mettent en contact avec une réalité étrangère authentique.» Documents d’accompagnement pour les programmes de langues vivantes au CAP (publication à paraître).

  1. Quelles conséquences pour l’équipement des établissements ?

    1. Un constat décevant :

Il apparaît clairement, au vu de ce qui précède, qu’un équipement technologique correctement utilisé est au cœur de la performance en langues vivantes.

Et cependant, malgré des recommandations réitérées, on a constaté ces dernières années une réelle pauvreté du matériel généralement mis à disposition dans les salles de langues vivantes : rareté des salles dédiées et réellement équipées (on y trouve parfois tout au plus une armoire contenant un magnétophone et des affiches aux murs), hétérogénéité des matériels et manque d'équipement global : absence d’écrans, impossibilité d’occultation des fenêtres, rareté des téléviseurs équipés de lecteurs de vidéo, absence de lecteur de DVD, absence quasiment totale de matériel de reproduction sonore intégrée (haut-parleurs pour lecteurs de cassettes), absence de rétroprojecteur, et même dans les établissements récemment équipés, absence de vidéo projecteur permettant de projeter sur un écran mural le contenu d’un écran d’ordinateur, organisation spatiale inadaptée etc.

    1. Des évolutions technologiques récentes

Alors que dans certains établissements, des laboratoires multimédia sont installés à grands frais (70 000 euros l’unité) par les collectivités territoriales, on constate que parallèlement et depuis des années, les salles de classes demeurent souvent insuffisamment équipées.

On assiste pourtant de nos jours à la propagation de technologies jusqu’ici fort rares en raison de leur coût élevé. Outre que les coûts diminuent de manière très sensible, le grand effort d’équipement réalisé par les collectivités territoriales ces dernières années apporte déjà une bouffée d’air importante pour l’enseignement des langues vivantes.

Un certain nombre de produits nouveaux suscitent un intérêt certain chez les professeurs qui ont eu la possibilité de les tester. Toujours plus nombreuses, les collectivités territoriales on doté en 2003 un nombre important d’établissements de nouveaux matériels1 : les tableaux interactifs (« Promethean ») sont des tableaux qui reproduisent l’écran de l’ordinateur et réagissent au contact, voire à l’écriture en intégrant les interventions de l’utilisateur : il est devenu un support essentiel pour les professeurs qui ont la chance de pouvoir assurer une grande partie de leurs cours dans une salle équipée et principalement consacrée aux cours de langues. Les conventions passées avec les chaînes de télévision étrangères (BBC et TVE notamment) donnent un accès libre de droit à des programmes de qualité qui permettent déjà de construire des séquences pédagogiques d’une grande efficacité : celle-ci sera encore accrue avec la mise en œuvre et le développement réel de l’Espace Numérique des Savoirs.

Certains CDI viennent d’être équipés d’un serveur VOD (Video On Demand) pouvant gérer jusqu'à 60 flux en simultané ce qui promet une utilisation du support vidéo dans des conditions de travail tout à fait exceptionnelles. Les enregistrements se feront donc sur support numérique et pourront être diffusés en simultané ou pour un travail individualisé sur la vingtaine de postes du nouveau CDI. Plusieurs établissement possèdent déjà cet équipement.

Des réflexions sont conduites sur le développement d’espaces de travail numériques permettant d'optimiser l'utilisation de la vidéo en cours et de mutualiser des ressources afin d'accroître l’efficacité pédagogique.

Or c’est dans l’équipement de l’ensemble des salles de classes et non dans l’installation d’un seul laboratoire sophistiqué que réside la clé de l’efficacité pédagogique en langues vivantes, car c’est dans les salles de classes que se déroulent les échanges, les activités et les interactions nécessaires à la construction du savoir. Mais, quelles sont aujourd’hui les nouvelles possibilités offertes par les TIC afin de rendre les apprentissages à la fois plus formateurs, plus attrayants et plus efficaces ?

    1. Quelles conséquences pour l’équipement de l’établissement ?

L’observation des conditions de travail dans plusieurs établissements nous ont permis de constater que les objectifs que nous visons et les moyens mis à disposition des professeurs et des élèves sont dans ce cas en totale adéquation. Les équipements nécessaires doivent être réalisés sur une grande échelle afin d’être évolutifs et de pouvoir s’adapter aux progrès techniques des matériels : il convient notamment que l’établissement soit câblé.

Réseau informatique couvrant l'ensemble de l'établissement avec prises informatiques dans la totalité des salles de plusieurs bâtiments.

    • Tour serveur de CD/DVD accessible depuis l’ensemble des postes de l’établissement, par exemple pour l’utilisation de diverses encyclopédies.

Salles de cours :

    • Vidéo-projecteurs fixes (fixés au plafond) ou mobiles pour une utilisation dans les salles informatiques ou dans les salles de cours (en association avec les ordinateurs portables mis à disposition des professeurs).

    • Ordinateurs en réseau distribués au pourtour de la salle pour des activités pratiques individualisées sur préconisation du professeur qui a préparé au préalable des activités ciblées (cf. infra). Dans cette disposition, les écrans sont visibles par le professeur.

    • Comptes individuels pour tous les élèves et tous les professeurs pour l’accès (limité) à Internet. L’accès à Internet doit être possible depuis tous les postes du lycée, facilement contrôlable par les professeurs et filtrage des accès à Internet.

En langues vivantes

    • Des cours particulièrement actifs sont mis en œuvre, notamment en demi-groupes de TD. L’exposition immédiate des élèves à une réalité linguistique authentique et l’immersion dans une situation pédagogique totale visent à développer successivement :

  • des capacités de compréhension de l’oral (notamment ici à travers le visionnement individualisé d’extraits de télévisions étrangères (acquis avec WinTV et Windows média encodeur),

  • des capacités d’expression orale (compte rendu, argumentation),

  • des capacités de compréhension de l’écrit (lecture guidée et individualisée de textes enregistrés sur le logiciel « Hot Potatoes »)

  • des capacités d’expression écrite (reformulation d’une situation, réponse à un questionnaire ouvert).

    • La disposition de la salle ainsi que les outils présents dans les salles de classe sont de nature à permettre un travail individualisé efficace, suivi d’une mise en commun : un vidéo-projecteur central est fixé au plafond, 15 postes sont répartis à la périphérie équipés de casques pour les travaux pratiques, des tables sont présentes au centre de la salle pour le travail en commun.

    • Dans le cas où les ordinateurs ne sont pas reliés au réseau, il est possible d’installer sur chaque ordinateur d’élève le document vidéo, ce qui permet notamment une très bonne simulation des conditions d'examen. Les élèves ont le temps nécessaire pour analyser l'enregistrement. Cependant, afin que le travail collectif d’échange qui suit soit profitable, il est indispensable que le document puisse être visionné par toute la classe en même temps en fin de séquence.

Ces équipements entièrement utilisés à des fins d’activités communicatives et culturelles sous la conduite du professeur constituent un exemple de ce qui peut être mis en œuvre avec des visées de formation ciblées et parfaitement contrôlées. Pour un coût très inférieur à celui d’un seul laboratoire multimédia, équipement lourd à gérer et peu utilisé, il est en effet possible d’équiper plusieurs salles de classe pour des activités pédagogiques d’une grande rentabilité.

    1. La gestion de l’espace

L’utilisation des équipements, les achats de matériel pédagogique et la mutualisation des pratiques entre les différentes langues vivantes peuvent être optimisées par l’existence d’un « département de langues vivantes » regroupant dans l’espace de l’établissement les classes dédiées à cette discipline autour d’un « cabinet de langues vivantes » animé par les professeurs. Ce cabinet de langues vivantes permet aux enseignants de s’auto former, de s’informer et de se documenter sur les ressources existantes dans le centre de ressources en langues, ainsi que de travailler à la préparation des activités en mutualisant leurs compétences.

L’espace doit être réaménagé afin de rapprocher les salles de langues vivantes pour permettre l’utilisation commune de certains équipements, outils pédagogiques ou documentaires2.

De même les salles de langues vivantes doivent être dédiées à cette activité (comme cela est le cas pour les disciplines scientifiques ou technologiques), car il n’est pas envisageable dans ces conditions que leur espace soit réorganisé à chaque heure de cours pour être partagé avec d’autres disciplines.

    1. Quelle configuration de classe pour l’enseignement des langues vivantes 

Certaines configurations offrent de réelles garanties d’efficacité pédagogique : disposition des élèves en U avec un ordinateur portable récent à disposition du professeur (moins de deux ans) équipé d'un lecteur de DVD, d’un lecteur MP3 et si possible connecté au réseau d'établissement. Celui-ci peut être doté d’une imprimante, et doit impérativement être relayé par un vidéo projecteur fixe capable de projeter le contenu de l’écran de l’ordinateur sur un écran mural ou sur un tableau interactif.

1ère configuration d’une salle multimédia3

Une salle Multimédia, 20 postes Windows 2000 avec casques dotée d’un serveur vidéo à la demande écrit en PHP sur serveur Apache qui permet aux élèves de choisir les vidéos sur lesquelles ils vont travailler usage individuel).

Un téléviseur et un magnétoscope dans la même salle pour les expériences de TV interactive.

PC portables pour le travail individuel.

Une TV et magnétoscope dans chaque salle.

2ème configuration d’une salle vidéo4

Une antenne parabolique et son récepteur analogique pour la réception de BBC World analogique ou d’une autre chaîne autorisée par convention pour un usage pédagogique.

  • Câblage de certaines salles pour réception satellite analogique en direct.

  • Une salle multimédia avec seize ordinateurs équipés avec Windows 2000 NT et un PC équipé avec Windows XP.

  • Un ordinateur "portable langues" et vidéo-projecteur pour utilisation de la vidéo numérique dans certaines salles.

  • Un tableau interactif pour des applications vidéos multimédia

  • Real Media Player, Quicktime et Windows Media Player sont les lecteurs utilisés.

  • Les PC sont installés le long des trois murs pour permettre de travailler avec un groupe d'élèves au milieu de la salle.

  • Utilisation de lecteurs MP3 (traitement du son pour un travail en espace langues et dans certaines salles)

  • Un serveur Apache utilisé comme serveur vidéo à la demande (il s’agit d’un serveur Web Internet qui alimente le réseau de l’établissement et qui est accessible depuis l’extérieur. Ce serveur est libre d’utilisation (gratuit) et il ne nécessite pas l’achat de logiciel, car il suffit d’une machine.

3ème configuration : classe mobile multimédia5

  • Un chariot contenant 11 ordinateurs portables, 1 poste central, 1 borne radio pour liaison Wi-Fi, 1 vidéo projecteur.

Ce chariot est remisé dans un local du département de langues vivantes où les ordinateurs portables rangés sont rechargés, ainsi que tout le matériel nécessaire. Dans chacune des salles qui sont câblées, deux prises réseau permettent un branchement très simple du chariot au réseau et l’accès à toutes les ressources (espace numérique des savoirs interne à l’établissement6). L’ensemble des ordinateurs sont connectés sans fil (Wi-Fi) au poste central.

  • Il est également possible d’utiliser un serveur vidéo dédié, afin d’alimenter en ressources vidéo les salles de langue, ceci afin de ne pas encombrer le réseau de l’établissement.

4ème configuration : le pupitre du XXIème siècle7

Cet équipement est déjà présent dans de nombreux établissements de l’académie de Lille. L’équipement d’une classe de 25 élèves comporte les éléments suivants :

  • Logiciels : 26 Kwartz client,26 Net support school 7.0 + 1 an Maj, 30 Virtual Drive

  • Mobilier : 25 Meubles élèves et 1 meuble maître

  • Périphériques : 1 caméra de table et 1 laser

  • Pupitre élève : 25 postes complets

  • Pupitre maître :1 poste complet

 

A l’équipement de la salle il faut ajouter le coût de câblage de la salle ainsi que le coût du serveur établissement et des éléments actifs nécessaires au bon fonctionnement de l’ensemble .

    1. Les activités pédagogiques

Ces équipements permettent de mener un travail quotidien qui amène l’élève à développer ses capacités langagières ; ils permettent aussi d’user avec une autonomie accrue des matériels qui lui permettent de développer également ses capacités de discrimination culturelle et ses compétences informatiques (des éléments qu’il convient de ne pas négliger dans la perspective de passation du Brevet Informatique et Internet B2i).

  • Chaque configuration matérielle correspond à un type d’activité pédagogique

Il doit être posé clairement que ces différents types de configuration conviennent à des catégories distinctes d’activités pédagogiques qui sont fonction des compétences visées. En se référant au point 2 de la page 1 on pourra retrouver les différents exercices que chacune des configurations permettra de réaliser dans l’ensemble de la pratique de langues vivantes :

- la configuration 1 est une « salle de langues type » qui comporte du matériel spécialement choisi pour les activités habituelles de la classe,

- la configuration 2 , est une salle dédiée à l’audiovisuel : utilisation de la vidéo ou de la télévision.

- la configuration 3, est une classe mobile, présentée sur « chariot multimédia » : il est possible de déplacer selon les besoins dans les salles de classe du département. Elle permet toutes les utilisations, et elle est particulièrement souple en raison de son système Wi-Fi sans fil,

- le « pupitre » conviendra mieux pour un travail de manipulation expérimentale en relative autonomie (exercices écrits de langue en manipulation et en compréhension, recherche d’informations sur CDRom, réalisation de travaux personnels…).

Exemple d’utilisation de la BBC dans une configuration de salle de type 1 ou 2

  • Utilisation journalière de reportages de BBC World par vidéocassettes en classe de langues.

  • Utilisation de programmes de BBC Prime de façon plus ponctuelle et pour les TPE.

  • Enregistrements personnels pour les élèves.

  • Utilisation individuelle ou en espace langues des programmes de la BBC sur un serveur vidéo à la demande PHP sur le serveur Apache intranet du lycée.

  • Utilisation d'extraits vidéo de la BBC pour des échanges sur deux plates-formes sécurisées de travail collaboratif:

avec : exploitation d'applications multimédia vidéo permettant de gérer un travail individuel et son évaluation (« Hotpotatoes » et « Keeboo » deux logiciels particulièrement recommandés) et utilisation de fichiers MP3 dédiés à la compréhension de l’oral pour des baladeurs MP3.

Cette activité repose également sur deux logiciels :

« Ganesha » en intranet. Il s’agit d’une plate-forme permettant de mettre des documents en ligne : c’est un outil logiciel « Open source » (libre de droit) qui tourne sur un serveur Web.

« Argos » équipé en extranet. Argos est un choix de l’académie de Bordeaux : il s’agit ici encore d’un Logiciel disponible libre de droits (développé par l’université de Cologne).

  1. L'enseignement hybride dans le cadre de l'enseignement a distance

Le rapport établi par le Groupe des Langues Vivantes dans le cadre du thème d’étude 6 en 2000 a mis en évidence les utilisations du visio-enseignement (également appelé « enseignement visiomatique ») par échange de ressources entre établissements distants. Ces réalisations décrites au point 1.3.4 (« Des expériences exceptionnelles ») du rapport général sur « L’Ecole et les réseaux numériques »8 ont mis en évidence des apports pédagogiques importants dus à la récente évolution du réseau téléphonique qui a donné aujourd’hui une réalité nouvelle au visio-enseignement.

Différentes utilisations ont été observées, essentiellement pour l’enseignement de langues vivantes moins enseignées depuis la rentrée 1996. L’objectif était d’offrir une option rare de langue vivante à des élèves dispersés. L’action a donc consisté dans la mise en relation des élèves et des professeurs appartenant à deux établissements ou plus distants parfois d’une centaine de kilomètres. Les auteurs du rapport de 2000 sur l’enseignement à distance ont appelé cette structure « Enseignement hybride », car il combine les ressources du réseau (images des personnes et outils pédagogiques ) avec la présence ponctuelle d’un enseignant en ligne ou en présentiel, à une fréquence variable pouvant osciller entre 1 fois par mois et 1 fois par trimestre (en cas d’éloignement).

Les ressources sont constituées par les outils pédagogiques en ligne, achetés dans le commerce (manuels, CDRom) ou conçus à cet effet et mis à disposition sur CDRom (académie de Toulouse) pour l’accompagnement du travail individuel dans l’intervalle des séances.

    1. Quelques dispositifs académiques :

Plusieurs dispositifs observés par l’IGEN fonctionnent avec succès, généralement depuis 1996/97 dans plusieurs académies.

  • Dans l’académie de Caen en allemand et en italien : en allemand entre trois collèges en option LV1 depuis la rentrée 1996 ; en italien pour l’option LV 3 en « multisites », vers quatre lycées, à raison de 3 heures par semaine en lycée et une heure par semaine en collège (option LV2) ;

  • dans l’académie de Clermont-Ferrand en arabe entre deux lycées en option LV3 ;

  • dans l’académie de Toulouse en portugais entre deux lycées pour former des élèves de Lycée Professionnel à la préparation de stages en entreprise au Portugal, et également pour l’option LV3 entre plusieurs établissements ;

  • dans l’académie de Montpellier en russe pour l’option LV3 entre deux lycées.

Les matériels actuellement disponibles sont d’un coût d'investissement, d’utilisation et de maintenance très limité. Par exemple, à Toulouse, l’investissement initial est d’environ 1500 euros (ordinateur et webcam), le coût d'utilisation de 4 euros de l'heure par communication locale (14 euros en national). Le coût de maintenance est difficile à évaluer. Cet équipement léger est d'un excellent rapport qualité/prix, car il permet au professeur de manipuler seul l'ensemble du dispositif et de conserver constamment à l'écran les élèves.

Les observations réalisées font apparaître que les professeurs maîtrisent généralement bien les aspects techniques et adaptent leur démarche aux contraintes de l’outil. Les activités sont plus variées et de plus courte durée que dans un cours en présentiel, car la tension exigée de l’élève est beaucoup plus intense et l’intérêt doit être en permanence renouvelé. La présence du professeur est plus discrète que dans les cours présentiels, les échanges entre élèves sont en revanche plus développés et de meilleure qualité. On note même un regain de concentration et une application accrue due aux exigences de la communication à distance. Depuis le début de ces expérimentations, le nombre d'élèves intéressés augmente constamment. L’enseignement visiomatique piloté avec l'aide des IA-IPR peut être un puissant facteur de diversification de l'enseignement des langues vivantes.

  1. Quelles conséquences sur le plan du management ?

    1. Gestion des ressources humaines

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14/07/2012 16:36



Analyse et comprehension , et rédaction Zaher Nourredine zaher.nourredine@gmail.com


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18 Ec 13

14/07/2012 15:39





I
De la naissance, accroissement, Ètat florissant, dÈcadence et ruine des RÈpubliques.


II
S'il y a moyen de savoir les changements et ruines des RÈpubliques ‡ l'avenir.

III
Que les changements des RÈpubliques et des lois ne se doivent faire tout ‡ coup.

IV
S'il est bon que les officiers d'une RÈpublique soient perpÈtuels.

V
S'il est expÈdient que les officiers d'une RÈpublique soient d'accord.

VI
S'il est expÈdient que le Prince juge les sujets, et qu'il se communique souvent ‡ eux.




I Naissance des RÈpubliques.

La RÈpublique ayant pris son commencement, si elle est bien fondÈe, s'assure contre la force extÈrieure, et contre les maladies intÈrieures, et peu ‡ [p. 318] peu croÓt en puissance, jusqu'‡ ce qu'elle soit venue au comble de sa perfection, qui est l'Ètat florissant, qui ne peut Ítre de longue durÈe, pour la variÈtÈ des choses humaines†: qui sont si muables et incertaines, que les plus hautes RÈpubliques bien souvent viennent ‡ tomber tout ‡ coup de leur pesanteur†; les autres, par la violence des ennemis sont alors ruinÈes qu'elles se pensent plus assurÈes†; les autres vieillissent ‡ la longue, et de leurs maladies intÈrieures viennent ‡ prendre fin. Et [il] advient ordinairement que les plus belles RÈpubliques souffrent les plus grands changements†; et [elles] ne sont pas ‡ bl‚mer pour cela, si le changement vient d'une force extÈrieure, comme il advient le plus souvent, car les beaux Ètats sont les plus enviÈs. Et tout ainsi que DÈmÈtrius l'assiÈgeur n'estimait rien plus malheureux, que celui qui n'a jamais senti adversitÈ, comme si fortune jugeait un tel homme si l‚che, et si poltron, qu'il ne mÈrite qu'elle s'attache ‡ lui, [de mÍme] aussi voyons-nous des RÈpubliques si mal conduites, qu'elles font plutÙt pitiÈ aux autres, qu'envie. C'est pourquoi il est bien besoin de voir d'o_ vient le changement d'une RÈpublique, auparavant que d'en juger, ou la mettre en exemple pour Ítre suivie. J'appelle changement de RÈpublique, changement d'Ètat†: quand la souverainetÈ d'un peuple vient en la puissance d'un Prince†; ou la seigneurie des plus grands au menu peuple†; ou bien au contraire. Car changement de lois, de coutumes, de religion, de place, n'est autre chose qu'une altÈration, si la souverainetÈ demeure†; et au contraire, il se peut faire que la RÈpublique changera d'Ètat demeurant les lois et coutumes, hormis ce qui touche ‡ la souverainetÈ, comme il advint quand l'Ètat populaire de Florence fut changÈ en Monarchie. Et [il] ne faut pas mesurer la durÈe d'une RÈpublique ‡ la fondation d'une ville, comme a fait Paul Manuce, qui Ècrit que la RÈpu-[p. 319] blique de Venise a durÈ douze cents ans, [bien] qu'elle a changÈ par trois fois, comme nous dirons tantÙt

II Six changements de RÈpublique.

L'Ètats populaires, ou Royaumes, ce n'est pas changement de RÈpublique, mais origine, et naissance d'une ou plusieurs RÈpubliques nouvelles, comme il advint quand au pays de Suisse et des Grisons (qui Ètaient vicariats et provinces de l'Empire) se formËrent dix-huit RÈpubliques, tenant chacune son Ètat souverain. Et quelquefois deux RÈpubliques sont rÈduites en une, comme les RÈpubliques des Romains et des Sabins, furent unies en un Ètat, et, afin d'Ùter l'occasion des guerres civiles, ils ne furent appelÈs ni Romains, ni Sabins, mais Quirites, et les deux Rois quelque temps furent assez bons amis, jusqu'‡ ce que l'un e°t fait tuer l'autre. Ce n'Ètait donc pas qu'un peuple devint sujet de l'autre, comme il advient quand l'un Ètant vaincu se rend ‡ l'autre, et souffre la loi du vainqueur.

III Les bons Princes ordinairement sont successeurs des tyrans.

La nature fluide ravissant toutes choses, nous fait connaÓtre que l'un ne peut Ítre sans l'autre. Mais tout ainsi qu'on juge la mort la plus tolÈrable celle qui vient d'une vieillesse caduque, ou d'une maladie lente, et presque insensible, aussi peut-on dire, que le changement d'une RÈpublique, qui vient quasi de vieillesse, et aprËs avoir durÈ une longue suite de siËcles est nÈcessaire, et non pas toutefois violent†; car on ne peut dire violent, ce qui vient d'un cours ordinaire, et naturel ‡ toutes choses de ce monde. Et tout ainsi que le changement peut Ítre de bien en mal, aussi peut-il Ítre de bien en mieux†: soit naturel, ou [p. 320] violent†; mais celui-ci se fait soudainement, l'autre peu ‡ peu. Quant au changement volontaire, c'est le plus doux et le plus facile de tous†; quand celui qui tient la puissance souveraine s'en dÈpouille, et change l'Ètat en une autre forme, comme le changement d'Ètat populaire en Monarchie sous la dictature de Sylla, fut violent et sanglant ‡ merveilles. Mais le changement qui se fit de Monarchie couverte sous la dictature en Ètat populaire, fut doux et gracieux, car il se dÈpouilla volontairement de la souverainetÈ, pour la rendre au peuple, sans force ni violence, et au grand contentement de chacun. Ainsi, l'Ètat Aristocratique de Sienne fut changÈ en populaire, auparavant la tyrannie de Pandulphe, du consentement des Seigneurs, qui s'en dessaisirent entre les mains du peuple, et quittËrent la ville. Et tout ainsi que le changement de maladie en santÈ, ou de santÈ en maladie, peut advenir des qualitÈs ÈlÈmentaires, ou nourriture, ou bien des qualitÈs intÈrieures du corps, ou de l'‚me†; ou bien par la violence de celui qui blesse, ou qui guÈrit. Ainsi, la RÈpublique peut souffrir changement ou ruine totale par les amis ou ennemis extÈrieurs ou intÈrieurs†: soit de bien en mal, ou de mal en bien†; et bien souvent contre le grÈ des citoyens, qu'il faut contraindre et forcer, quand on ne peut mieux, comme les furieux et forcenÈs qu'on guÈrit contre leur grÈ, comme fit Lycurgue, qui changea les lois et l'Ètat Royal en populaire, contre le grÈ des sujets, ou de la plupart [d'entre eux]†: combien qu'en ce faisant il fut bien battu, et perdit l'un des yeux, [bien] qu'il quitt‚t la part que lui et ses successeurs avaient au sceptre Royal, comme Prince du sang, et des plus proches de la couronne.
iv Pourquoi le changement de tyrannie en Ètat populaire est le plus frÈquent.

Ètat populaire, ou de populaire en Monarchie, et pareillement de Monarchie en Aristocratie†; ou d'Aristocratie en Monarchie, et d'Aristocratie en Ètat populaire†; ou d'Ètat populaire en Aristocratie. Et de chacun Ètat six changements imparfaits, c'est ‡ savoir, d'Ètat Royal en seigneurial, de seigneurial en tyrannique, de tyrannique en Royal, de Royal en tyrannique, de tyrannique en seigneurial, de seigneurial en Royal†; autant peut-on dire de l'Aristocratie lÈgitime, seigneuriale, ou factieuse†; et de l'Ètat populaire lÈgitime, seigneurial, et turbulent. J'appelle changement imparfait, d'Aristocratie lÈgitime en faction, ou d'Ètat Royal en tyrannique, parce qu'il n'y a que changement de qualitÈs de bons seigneurs en mauvais, demeurant toujours la Monarchie en l'un, et l'Aristocratie en l'autre. Je ne fais point mention de Monarchie en Duarchie, ayant compris la Duarchie o_ deux Princes souverains commandent en une RÈpublique, en l'espËce d'Oligarchie†; autrement, on pourrait aussi faire une triarchie de trois Princes, comme il advint sous le Triumvirat de Marc Antoine, Auguste, et LÈpide, car puisqu'on laisse l'unitÈ indivisible, ou entre en nombre, et le nombre pluriel est contenu en deux, comme disent les Jurisconsultes. En quoi Aristote s'est mÈpris, qui appelle Royaume de LacÈdÈmone o_ deux Princes souverains commandaient auparavant Lycurgue. Mais outre ces changements que j'ai dits, il advient quelquefois que l'Ètat est tenu en souffrance, comme aprËs la mort de Romule, le peuple Romain fut un an sans Monarchie ni Ètat populaire, ni Aristocratie, car les cent SÈnateurs, qui commandaient l'un aprËs l'autre, n'avaient pas puissance souveraine, et ne commandaient que par commission†; vrai est qu'on peut dire que la souverainetÈ Ètait retournÈe au peuple, et la charge de commander aux SÈnateurs. Et quelquefois il advient [p. 322] que l'Ètat Royal, Aristocratique ou populaire s'Èteint†: il s'ensuit une pure Anarchie†: quand il n'y a ni souverainetÈ, ni Magistrats, ni commissaire qui ait puissance de commander, comme il advint entre le peuple HÈbreu, aprËs la mort de JephtȆ; en Syracuse, aprËs la mort de Dion†; en Florence, aprËs que la Noblesse fut chassÈe du peuple, qui demeura quelque temps sans gouvernement, comme le navire sans patron ni gouverneur†; et aprËs la mort d'Abusahit, Roi de FËs, le Royaume fut huit ans sans Roi, comme dit LÈon d’Afrique†; comme aussi aprËs les meurtres de plusieurs sultans d'…gypte, les Mamelouks Èlurent Campson, Roi de Caramanie, ayant ÈtÈ quelque temps en pure Anarchie†; et les Russiens Ètant las et recrus de guerres civiles par faute de Prince souverain, envoyËrent quÈrir trois Princes d’Allemagne l’an 865. Le dernier point est quand l’Ètat s'Èteint avec tout le peuple, comme il advint au peuple et seigneurie de ThËbes, qu'Alexandre le grand extermina avec leur ville, et aux Madianites, AmorrhÈens, et autres peuples exterminÈs par les HÈbreux, qui firent pÈrir, non seulement les RÈpubliques, [mais] aussi les peuples de la Palestine, [ce] qui n'est pas changement d'un Ètat en autre, [mais] la ruine [de celui-ci] et du peuple ensemble†; car il se peut bien faire, qu'un membre de la RÈpublique, une province soit exterminÈe, une ville rasÈe, et tout le peuple [de celle-ci] tuÈ, que la RÈpublique demeurera, comme il advint de la ville d’Arzille au Royaume de FËs, que les Anglais rasËrent, mettant tout le peuple au tranchant du couteau†; et Sebaste au Royaume d'Amasie, que Tamerlan Roi des Tartares traita de mÍme†; et la ville de Byzance, membre de l'Empire Romain, aprËs avoir souffert trois ans le siËge de l'Empereur SÈvËre, enfin fut prise, saccagÈe, rasÈe, tout le peuple tuÈ, et le territoire donnÈ aux PÈrinthiens, qui y b‚tirent depuis la ville appelÈe Constan-[p. 323] tinople, et maintenant Istanbul. Aussi, la Monarchie a cela de spÈcial, que les monarques souvent chassÈs par violence, les uns par les autres, ne changent point l'Ètat, [mais] qu'en peu de mois il advint de notre mÈmoire au Royaume de Telesin, ou le Roi Abuchemo fut chassÈ par le peuple, et Abyamein Èlu Roi, qui tÙt aprËs en fut chassÈ par Khayr al-Din Barberousse, qui n'en fut pas long temps seigneur, car Abuchemo retournant avec les forces de Charles V, Empereur, chassa Barberousse, et fit une cruelle vengeance de ses sujets, se constituant vassal et tributaire de l'Empereur†; mais tantÙt il en fut derechef chassÈ par Barberousse, sans que l'Ètat de Monarchie change‚t†; non plus que l'Empereur Romain, pour avoir eu quatre Empereurs en un an, l'un tuÈ par l'autre, demeurant nÈanmoins l'Ètat de Monarchie, pour le prix et loyer du plus fort

v Les changements d'Ètats populaires en seigneuries sont moins violents.

Commencement des Aristocraties. Et les sujets craignant retomber en tyrannie s'ils donnaient la puissance souveraine ‡ un seul, ou bien ne voulant souffrir commandement de leur compagnon, fondËrent les Ètats Aristocratiques, se souciant peu du menu peuple†; et s'il s'en trouvait quelques uns des pauvres et populaires qui voul°t aussi avoir part ‡ la seigneurie, on leur chantait la fable des liËvres qui voulaient commander aux lions†; ou bien si la Monarchie changeait en Ètat populaire, si est-ce nÈanmoins que les riches ou nobles emportaient tous les Ètats et offices, comme de fait Solon ayant fondÈ l'Ètat populaire, ne voulut pas que les pauvres et le menu peuple e°t part aux Ètats, ni les Romains, ayant chassÈ les Rois, [encore] qu'ils eussent Ètabli un Ètat populaire, si est-ce que les Ètats et bÈnÈfices Ètaient rÈservÈs ‡ la Noblesse seulement. Aussi, lisons-nous† que les premiers tyrans Ètant chassÈs, les hommes d'armes et chevaliers de fait, Ètaient toujours Èlus aux Ètats, et le menu peuple dÈboutÈ, jusqu'‡ ce qu’Aristide et PÈriclËs en AthËnes, Canuleius en Rome, et autres Tribuns ouvrirent la porte des offices et bÈnÈfices ‡ tous sujets. Et depuis, les peuples ayant dÈcouvert ‡ vue d'œil, et par longue suite des siËcles aperÁu, que les Monarchies Ètaient plus s°res, plus utiles, plus durables que les Ètats populaires et Aristocraties, et entre les Monarchies celles qui Ètaient fondÈes en droit successif du m‚le le plus proche, ils ont reÁu [p. 325] presque par tout le monde les Monarchies successives†; ou craignant la mort du Monarque sans hÈritiers m‚les, ont donnÈ conseil aux Princes de choisir un successeur, comme plusieurs Empereurs de Rome ont fait, et se fait encore ‡ prÈsent en plusieurs lieux d’Afrique†; ou bien le droit d'Èlection demeure au peuple aprËs la mort des Princes sans successeurs, ou bien ayant puissance d'Èlection, [bien] que les Princes aient enfants m‚les, comme les Royaumes de Pologne, BohÍme, Hongrie, Danemark, SuËde, NorvËge. Si les peuples ont eu un cruel tyran, ils Èlisent un Prince juste, et dÈbonnaire†; s'ils ont eu un Prince l‚che, ou effÈminÈ, ou contemplatif, ils cherchent un vaillant capitaine, comme firent les Romains aprËs la mort du Roi Numa (qui ne fit autre chose que rÈgler la religion et la police) ils Èlirent Tullus Hostilius bon capitaine. Et [il] advient ordinairement qu'aux plus forts et cruels tyrans succËdent les Princes Èquitables et justes, ayant vu l'issue misÈrable des tyrans, craignant tomber en mÍme inconvÈnient, soit pour Ítre ainsi appris et enseignÈs, soit que venant ‡ la couronne, on leur baille leur leÁon par Ècrit, retranchant leur puissance.






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