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zaher.nourredine@gmail.com

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Créé le : 30/10/2011 10:35
Modifié : 26/12/2012 21:55

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Travail et organisation

25/07/2012 16:04

Travail et organisation


 

 

LE RÔLE
DU TRAVAIL DANS
LA TRANSFORMATION des moyens de culture . nz

 

 

 

 

 

 

Retour à la table des matières

 

Le travail, disent les économistes, est la source de toute richesse. Il l'est effective­ment... conjointement avec la nature qui lui fournit la matière qu'il transforme en richesse. Mais il est infiniment plus encore. Il est la condition fondamentale première de toute vie humaine, et il l'est à un point tel que, dans un certain sens, il nous faut dire : le travail a créé l'homme lui-même.

 

Il y a plusieurs centaines de milliers d'années, à une période encore impossible à déterminer avec certitude de cette ère de l'histoire de la terre que les géologues appel­lent l'ère tertiaire, probablement vers la fin, vivait quelque part dans la zone tropicale, - vraisemblablement sur un vaste continent englouti aujourd'hui dans l'océan Indien [2], - une race de singes anthropoïdes qui avaient atteint un développe­ment particulière­ment élevé. Darwin nous a donné une description approximative de ces singes qui seraient nos ancêtres. Ils  étaient entièrement velus, avaient de la barbe et les oreilles poin­tues et vivaient en bandes sur les arbres.

 

Sous l'influence, au premier chef sans doute, de leur mode de vie qui exige que les mains accomplissent pour grimper d'autres fonctions que les pieds, ces singes commencèrent à perdre l'habitude de s'aider de leurs mains pour marcher sur le sol et adoptèrent de plus en plus une démarche verticale. Ainsi était franchi le pas décisif pour le passage du singe, à l'homme.

 

Tous les singes anthropoïdes vivant encore de nos jours peuvent se tenir debout et se déplacer sur leurs deux jambes seulement ; mais ils ne le font qu'en cas de néces­sité et avec la plus extrême maladresse. Leur marche naturelle s'accomplit en position à demi verticale et implique l'usage des mains. La plupart appuient sur le sol les phalanges médianes de leurs doigts repliés et, rentrant les jambes, font passer le corps entre leurs longs bras, comme un paralytique qui marche avec des béquilles. En général, nous pouvons aujourd'hui encore observer chez les singes tous les stades du passage de la marche à quatre pattes à la marche sur deux jambes. Mais chez aucun d'eux cette dernière n'a dépassé le niveau d'un moyen de fortune.

 

Si, chez nos ancêtres velus, la marche verticale devait devenir d'abord la règle, puis une nécessité, cela suppose que les mains devaient s'acquitter de plus en plus d'activités d'une autre sorte. Même chez les singes, il règne déjà une certaine division des fonctions entre les mains et les pieds. Comme nous l'avons déjà dit, la main est utilisée d'une autre façon que le pied pour grimper. Elle sert plus spécialement à cueillir et à tenir la nourriture, comme le font déjà avec leurs pattes de devant certains mammifères inférieurs. Beaucoup de singes s'en servent pour construire des nids dans les arbres ou même, comme le chimpanzé, des toits entre les branches pour se garantir du mauvais temps. Avec la main ils saisissent des bâtons pour se défendre contre leurs ennemis, ou les bombardent avec des fruits et des pierres. En captivité, elle leur sert à accomplir un certain nombre d'opérations simples qu'ils imitent de l'homme [3]. Mais c'est ici précisément qu'apparaît toute la différence entre la main non développée du singe même le plus semblable à l'homme et la main de l'homme haute­ment perfectionnée par le travail de milliers de siècles. Le nombre et la disposi­tion générale des os et des muscles sont les mêmes chez l'un et chez l'autre [4] ; mais la main du sauvage le plus inférieur peut exécuter des centaines d'opérations qu'aucune main de singe ne peut imiter. Aucune main de singe n'a jamais fabriqué le couteau de pierre le plus grossier.

 

Aussi les opérations auxquelles nos ancêtres, au cours de nombreux millénaires, ont appris à adapter peu à peu leur main à l'époque du passage du singe à l'homme, n'ont-elles pu être au début que des opérations très simples. Les sauvages les plus infé­rieurs, même ceux chez lesquels on peut supposer une rechute à un état assez proche de l'animal, accompagnée de régres­sion physique, sont à un niveau bien plus élevé encore que ces créatures de transition. Avant que le premier caillou ait été façonné par la main de l'homme pour en faire un couteau, il a dû s'écouler des pério­des au regard desquelles la période historique connue de nous apparaît insignifiante. Mais le pas décisif était accompli : la main s'était libérée, elle pouvait désormais acquérir de plus en. plus d'habiletés nouvelles et la souplesse plus grande ainsi acquise se transmit par hérédité et augmenta de généra­tion en génération [5].

 

Ainsi la main n'est pas seulement l'organe du travail, elle est aussi le Produit du travail. Ce n'est que grâce à lui, grâce à l'adaptation à des opérations toujours nou­velles, grâce à la transmission héréditaire du développement particulier ainsi acquis des muscles, des tendons et, à intervalles plus longs, des os eux-mêmes, grâce enfin à l'application sans cesse répétée de cet affinement héréditaire à des opérations nouvel­les, toujours plus compliquées, que la main de l'homme a atteint ce haut degré de perfection où elle peut faire surgir le miracle des tableaux de Raphaël, des statues des Thorwaldsen, de la musique de Paganini.

 

Mais la main n'était pas seule. Elle était simplement un des membres de tout un organisme extrêmement complexe. Ce qui profitait à la main profitait au corps tout entier, au service duquel elle travaillait, -  et cela de deux façons.

 

Tout d'abord, en vertu de la loi de corrélation de croissance, comme l'a nommée Darwin. Selon cette loi, les formes déterminées de diverses parties d'un être organi­que sont toujours liées à certaines formes d'autres parties qui apparemment n'ont aucun lien avec elles. Ainsi, tous les animaux sans exception qui ont des globules rouges sans noyau cellulaire et dont l'occiput est relié à la première vertèbre par une double articulation (condyles) ont aussi sans exception des glandes mammaires pour allaiter leurs petits. Ainsi, chez les mammifères, les sabots fourchus sont régulière­ment associés à l'estomac multiple du ruminant. La modification de formes détermi­nées entraîne le changement de forme d'autres parties du corps sans que nous puis­sions expliquer cette connexion [6]. Les chats tout blancs aux yeux bleus sont toujours, ou presque toujours sourds. L'affinement progressif de la main humaine et le perfec­tionnement simultané du pied pour la marche verticale ont à coup sûr réagi égale­ment, par l'effet d'une corrélation semblable sur d'autres parties de l'organisme. Tou­te­fois cette action est encore beau­coup trop^peu étudiée pour qu'on puisse faire plus ici que la constater en général.

 

La réaction directe et susceptible de preuve du développement de la main sur le reste de l'organisme est bien plus importante. Comme nous l'avons déjà dit,  nos ancê­tres simiesques étaient des êtres sociables; il est évidemment impossible de faire déri­ver l'homme, le plus sociable des animaux, d'un ancêtre immédiat qui ne le serait pas. La domination de la nature qui commence avec le développement de la main, avec le travail, a élargi à chaque progrès l'horizon de l'homme. Dans les objets naturels, il découvrait constamment des propriétés nouvelles, inconnues jusqu'alors. D'autre part, le développement du travail a nécessairement contribué à resserrer les liens entre les membres de la société en multipliant les cas d'assistance mutuelle, de coopération commune, et en rendant plus clair chez chaque individu la conscience de l'utilité de cette coopération. Bref, les hommes en formation en arrivèrent au point où ils avaient réciproquement quelque chose à se dire. Le besoin se créa son organe, le larynx non développé du singe se transforma, lentement mais sûrement, grâce à la modulation pour s'adapter à une modulation sans cesse développée, et les organes de la bouche apprirent peu à peu à prononcer un son articulé après l'autre.

 

La comparaison avec les animaux démontre que cette explication de l'origine du langage, né du travail et l'accompagnant, est la seule exacte. Ce que ceux-ci, même les plus développés, ont à se communiquer est si minime qu'ils peuvent le faire sans recou­rir au langage articulé. A l'état de nature, aucun animal ne ressent comme une imperfection le fait de ne pouvoir parler ou comprendre le langage humain. Il en va tout autrement quand il est domestiqué par l'homme. Dans les relations avec les hommes, le chien et le cheval ont acquis une oreille si fine pour le langage articulé qu'ils peuvent facilement apprendre à comprendre tout langage, dans les limites du champ de leur représentation. Ils ont gagné en outre la faculté de ressentir par exem­ple de l'attachement pour les hommes, de la reconnaissance, etc., sentiments qui leur étaient autrefois étrangers , et quiconque a eu beaucoup affaire à ces animaux pourra difficilement échapper à la conviction qu'il y a suffisamment de cas où ils ressentent maintenant le fait de ne pouvoir parler comme une imperfection à laquelle il n'est toutefois plus possible de remédier, étant donné la trop grande spécialisation dans une direction déterminée de leurs organes vocaux. Mais là où l'organe existe, cette incapacité disparaît aussi à l'intérieur de certaines limites. Les organes buccaux des animaux sont assurément aussi différents que possible de ceux de l'homme ; et pour­tant les oiseaux -sont les seuls animaux qui ap­pren­­nent à parler, et c'est l'oiseau à la voix la plus effroyable, le perroquet, qui parle le mieux. Qu'on ne dise pas qu'il ne comprend pas ce qu'il dit. Sans doute répétera-t-il pendant des heures, en jacassant, tout son vocabulaire, par pur plaisir de parler ou d'être dans la société des hommes. Mais, dans les limites du champ de sa représen­tation, il peut aussi apprendre à comprendre ce qu'il dit. Apprenez des injures à un perroquet, de sorte qu'il ait quel­que idée de leur sens (un des amusements de prédilec­tion des matelots qui reviennent des régions tropicales) ; excitez-le, et vous verrez bien vite qu'il sait utiliser ses injures avec autant de pertinence qu'une mar­chande de légumes de Berlin. De même lorsqu'il s'agit de mendier des friandises.

 

D'abord le travail; après lui, puis en même temps que lui, le langage : tels sont les deux stimulants essentiels sous l'influence desquels le cerveau d'un singe s'est peu à peu transformé en un cerveau d'homme, qui, malgré toute ressemblance, le dépasse de loin en taille et en perfection. Mais, marchant de pair avec le développement du cer­veau, il y eut celui de ses outils immédiats, les organes des sens. De même que, déjà, le développement progressif du langage s'accompagne nécessairement d'une amélio­ration correspondante de l'organe de Fouie, de même le développement du cer­veau s'accompagne en général de celui de tous les sens. La vue de l'aigle porte beau­coup plus loin que celle de l'homme ; mais l’œil de 'homme remarque beaucoup plus dans les choses que celui de l'aigle. Le chien a le nez bien plus fin que l'homme, mais il ne distingue pas le centième des odeurs qui sont pour celui-ci les signes certains de diverses choses. Et le sens du toucher qui, chez le singe, existe à peine dans ses rudiments les plus grossiers, n'a été développé qu'avec la main humaine elle-même, grâce au travail.

 

Le développement du cerveau et des sens qui lui sont subordonnés, la clarté crois­sante de la conscience, le perfectionnement de la faculté d'abstraction et de raisonne­ment ont réagi sur le travail et le langage et n'ont cessé de leur donner, à l'un et à l'autre, des impulsions sans cesse nouvelles pour. continuer à se perfectionner. Ce per­fec­tionnement ne se termina pas au moment où l'homme fut définitivement séparé du singe; dans l'ensemble, il a au contraire continué depuis. Avec des progrès diffé­rents en degré et en direction chez les divers peuples et aux différentes époques, inter­rompus même çà et là par une régression locale et temporaire, il a marché en avant d'un pas vigoureux, recevant d'une part une nouvelle et puissante impulsion,. d'autre part une direction plus définie d'un élément nouveau qui a surgi de surcroît avec l'apparition de l'homme achevé : la société.

 

Des centaines de milliers d'années, - l'équivalent dans l'histoire de la terre d'une seconde dans la vie de l'homme [7], - ont dû s'écouler avant que de la bande de singes grimpant aux arbres soit sortie une société d'hommes. Mais, en fin de compte, elle existait. Et que trouvons-nous ici encore comme différence caractéristique entre le troupeau de singes et la société humaine ? Le travail. Le troupeau de singes se con­ten­tait d'épuiser la nourriture de l'aire qui lui était assignée par la situation géographi­que ou par la résistance de troupeaux voisins ; il errait de place en place ou entrait en lutte avec les bandes avoisinantes pour gagner une nouvelle aire riche en nourriture, mais il était incapable de tirer de son domaine alimentaire plus que celui-ci n'offrait par nature, en dehors de ce qu'il le fumait inconsciemment de ses ordures. Dès que tous les territoires susceptibles d'alimenter les singes furent occupés, il ne pouvait plus y avoir d'augmentation de leur population. Le nombre des animaux pouvait tout au plus rester constant. Mais tous les animaux pratiquent à un haut degré le gaspillage de la nourriture et en outre ils détruisent en germe les pousses nouvelles. Au contraire du chasseur, le loup n'épargne pas la chevrette qui lui fournira de petits chevreuils l'année suivante : en Grèce, les chèvres qui broutent les jeunes broussailles avant qu'elles aient eu le temps de pousser ont rendu arides toutes les montagnes de ce pays. Cette « économie de proie » des animaux joue un rôle important dans la trans­formation progressive des espèces, en les obligeant à s'accoutumer à une nourriture autre que la nourriture habituelle, grâce à quoi leur sang acquiert une autre compo­sition chimique, et leur constitution physique tout entière change peu à peu, tandis que les espèces fixées une fois pour toutes dépérissent. Il n'est pas douteux que ce gaspillage a puissamment contribué à la transformation en hommes de nos ancê­tres. Dans une race de singes, surpassant de loin toutes les autres quant à l'intelligence et à la faculté d'adaptation, cette pratique devait avoir pour résultat que le nombre des plantes entrant dans leur nourriture s'étendit de plus en plus, que les parties comes­tibles de ces plantes furent consommées en nombre toujours plus grand, en un mot que la nourriture devint de plus en plus variée et, du même coup, les éléments entrant dans l'organisme, créant ainsi les conditions chimiques du passage du singe à l'homme. Mais tout cela n'était pas encore du travail proprement dit. Le travail com­mence avec la fabrication d'outils. Or quels sont les outils les plus anciens que nous trouvions ? Comment se présentent les premiers outils, à en juger d'après les vestiges retrouvés d'hommes préhistoriques et d'après le mode de vie des premiers peuples de histoire ainsi que des sauvages actuels les plus primitifs ? Comme instruments de chasse et de pêche, les premiers servant en même temps d'armes. Mais la chasse et la pêche supposent le passage de l'alimentation pure­ment végétarienne à la consomma­tion simultanée de la viande, et nous avons à nouveau ici un pas essentiel vers la trans­formation en homme. L'alimentation carnée contenait, presque toute prêtes, les substances essentielles dont le corps a besoin pour son métabolisme ; en même temps que la digestion, elle raccourcissait dans le corps la durée des autres processus végé­tatifs, correspondant au processus de la vie des plantes, et gagnait ainsi



[1]      Tiré de la deuxième classe. Primitivement, ce chapitre a été écrit par Engels pour servir d'introduction à un grand et vaste travail intitulé: « Les trois formes fonda­mentales de la servitude. » Par la suite, Engels changea ce titre en : « L'asservis­se­ment du travailleur. » Mais, sous cette forme, ce travail resta inachevé et en fin de compte Engels donna au chapitre d'introduction qu'il avait écrit le titre : « Le rôle du travail dans la transformation du singe en homme » qui correspond aux 8 ou 9 premières pages du manuscrit (les 2 ou 3 dernières pages représentent le passage à un grand traité sur le thème de l'asservissement de l'humanité travailleuse). Ce chapitre a été vraisemblablement écrit en 1876. Nous avons en faveur de cette hypothèse la lettre de W. Liebknecht à Engels du 10 juin 1876, dans laquelle, entre autres, Liebknecht écrit qu'il attend avec impatience le travail promis par Engels pour le journal Der Volksstaat sur « les trois formes fondamentales de la servitude ». Ce chapitre a été publié en 1896 dans la Neue Zeit (Jahrgang XIV, Bd., 2, pp. 545-554). (O.G.I.Z., Obs.)

[2]      En 1876, on ne connaissait pas de restes intermédiaires entre les singes anthropomorphes et l'homme; l'hypothèse du continent englouti avait pour objet d'expliquer cette carence. A présent, on connaît des squelettes, ou des débris de squelettes, trouvés en Indonésie et en Chine. Bien qu'il ne soit pas certain que ces préhominiens aient été les ancêtres de l'homme, leur découverte démontre qu'il a effectivement existé des êtres intermédiaires. (N.R.)

[3]      Les chimpanzés peuvent accomplir certaines opérations de leur propre initiative. L'analyse des réflexes par Pavlov et son école a inauguré l'étude expérimentale de l'imitation et de l'initiative. (N.R.)

[4]      En fait, il existe entre la main du singe et celle de l'homme des différences de détail dans le nombre et la disposition des os et des muscles. (N.R.)

[5]      L'hérédité des caractères acquis, qui ne faisait, on le voit ici, aucun doute pour Engels, a été niée par la génétique mendelo-morganienne, qui est basée sur le postulat que les variations héréditaires sont fortuites et inadéquates aux variations du milieu. Mitchourine et Lyssenko ont au contraire basé la génétique mitchourinienne moderne sur de multiples preuves expérimentales de l'hérédité des caractères acquis sous l'influence du milieu. (N.R.)

[6]      L'ensemble de la physiologie moderne, avec les corrélations hormonales et autres et, surtout, les relations cortico-viscérales mises en évidence par Pavlov, a confirmé l'interdépendance des différentes parties de l'organisme, qu'Engels traite ici sous son aspect anatomique. (N.R.)

[7]      Une éminente autorité dans ce domaine, Sir W. Thomson, a calculé qu'il ne pouvait pas s'être écoulé beaucoup plus de cent millions d'années* depuis le temps où la terre a été assez refroidie pour que des plantes et des animaux puissent y vivre. (Note d'Engels.)

*      La découverte de la radio-activité a considérablement allongé ce temps, que l'on estime maintenant à environ quinze cents millions d'années. D'autre part, selon la théorie moderne, la terre s'échauffe et ne se refroidit pas. (N.R.)

 






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25/07/2012 06:24

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Le travail

20/07/2012 21:20



 

 

Aujourd’hui, l’ensemble du corps social partage la représentation d’une femme vue comme « l’égale de l’homme ». Parallèlement, les femmes, comme l’étude précédente parue en 1988 l’avait déjà souligné, développent une représentation de soi plus autonome que celle qu’elles accordent par ailleurs à l’ensemble du groupe féminin, ce qui manifeste, à notre sens, un profond désir d’autonomie et de valorisation.

 

  • La représentation que les femmes se font actuellement d’elles-mêmes est proche de celle attribuée au groupe de la femme actuelle.

Représentation idéale de la femme par les femmes et représentation idéale de la femme par les hommes restent très proches.

La variable âge joue un rôle important, signe d’un effet de génération.

  • Hommes et femmes, quel que soit leur âge, considèrent que, dans tous les domaines, la femme évoluera dans les vingt prochaines années vers une plus grande autonomie (seule variation significative sur les représentations prises deux à deux entre les représentations actuelles et futures).

 

Cette représentation future est d’ailleurs quasi identique entre les hommes et les femmes de chaque tranche d’âge, indiquant ainsi une homogénéité dans la perception de l’évolution de la femme.

Ceci pourrait nous renvoyer à la recherche effectuée en 1988 dans laquelle nous avions constaté que les hommes aspiraient à un idéal féminin proche de l’idéal masculin, c’est-à-dire répondant à des caractéristiques d’ouverture et de modernité.

 

La représentation désirable est plus traditionnelle que la représentation future selon les deux sexes mais, de plus, en ce qui concerne les hommes, elle est plus traditionnelle que leur représentation actuelle de la femme.

Ces différents écarts ne sont cependant pas significatifs et ne signifient donc pas qu’il s’agisse d’une représentation désirable trop éloignée des représentations actuelles ou futures.

 

 

  • Les femmes et les hommes ayant participé à cette étude ont une représentation sensiblement identique d’eux-mêmes. Celle-ci tend vers l’autonomie et pourrait être qualifiée de « moderne ». Cette tendance moderne est d’autant plus marquée que les sujets sont jeunes, même sans générer pour autant un écart significatif.

Nous remarquons, grâce aux affinages par thèmes, qu’elle est particulièrement prononcée au niveau de la politique et de l’éducation.

 

 

  • Hommes et femmes sont majoritairement favorables à une éducation fondée sur des principes égalitaires entre garçons et filles, à une plus grande orientation des filles vers les filières scientifiques et technologiques, à une part plus importante consacrée à l’éducation à la sexualité au collège et au lycée ainsi qu’à la parité dans le domaine de la politique. Ceci s’explique par une forte homogénéité des items de la politique et de l’éducation.
  •  

La famille , la cité , l’économie. La majorité des sujets sont  en effet  favorables au travail à temps partiel, au fait d’avoir au moins trois enfants et d’être mariés.

Il en découle que, quel que soit le sexe, nous observons une hiérarchie dans la perception des thèmes, du plus conservateur au plus moderne : celui de la famille, du travail, l’éducation et de la politique (différence significative ci-dessous).

 

 

 

Cette convergence des représentations féminines et masculines traduit sans doute une évolution dans les comportements et la reconnaissance d’une possible égalité entre hommes et femmes dans les différentes sphères de la vie familiale, professionnelle et politique. On pourrait donc avancer l’hypothèse que la femme commence à s’identifier au modèle unisexe idéalisé il y a 15 ans.

 

En dépit d’une différence significative que la femme  entre en représentations des deux sexes, nous observons tout de même un certain consensus entre hommes et femmes dans la représentation du groupe féminin. Cette dernière tend en effet vers l’autonomie, principalement chez les hommes et cette vision est d’autant plus accentuée qu’ils sont jeunes (origine statistique de la différence de représentation selon la variable sexe entre les femmes et les hommes se situe au niveau des 18-39 ans). Notons que l’on retrouve en moyenne deux axes toujours relativement traditionnels : le mariage et le travail à temps partiel.

On peut d’ores et déjà avancer que la femme est actuellement perçue comme insatisfaite de sa position et que les évolutions à venir ne sont souhaitées ni par les hommes (ce à quoi l’on pouvait éventuellement s’attendre), ni, ce qui peut sembler beaucoup plus surprenant, par les femmes elles-mêmes.

 

Ceci pourrait laisser présager d’une certaine difficulté d’évolution des mentalités et des représentations si cette évolution se poursuivait (possible ancrage de la culture, réticence au changements…).

 

Un affinage plus précis par tranches d’âge fait ressortir différents résultats :

 

  • Les représentations des hommes et des femmes de 40-59 ans sont conformes à la moyenne globale, avec une représentation désirable de la femme se situant à mi-chemin entre leur représentation actuelle, plus traditionnelle, et leur représentation future, plus moderne.

 

  • La représentation moyenne future des 25-39 ans (tous sexes confondus) est très proche de leur représentation désirable. Cette dernière représentation est d’ailleurs la plus moderne de toutes les tranches d’âge. Les 25-39 ans considèrent que la femme sera, dans vingt ans, assez proche de leur représentation désirable de la femme. Cette tranche d’âge se positionne comme la moins réfractaire aux évolutions de la femme.

 

  • La représentation actuelle moyenne des 60 ans et plus est très proche de leur représentation désirable ; ils considèrent donc que la femme actuelle est presque conforme à ce qu’elle devrait être. Précisons cependant que les femmes estiment qu’elles devraient tendre vers plus d’autonomie alors que les hommes soutiennent la position opposée.

 

  • Les femmes de 18 à 39 ans sont les seules à avoir des écarts significatifs entre leur représentation actuelle et désirable. Ce sont celles qui sont le plus insatisfaites de leur situation actuelle.

 

  • Les femmes de 25-39 ans sont les seules à avoir une représentation désirable de la femme qui soit plus moderne que leur représentation future. Elles considèrent donc qu’après les évolutions, dans les vingt prochaines années, la femme devra encore plus évoluer vers l’autonomie. Pour elles, les évolutions ultérieures sont souhaitables.

 

  • Les femmes de 40-59 ans ont les représentations actuelles mais surtout futures les plus modernes des femmes. Elles ont aussi le plus fort écart entre les représentations actuelles et futures.

 

 

Ce résultat peut s’expliquer soit par le fait que ces femmes nées entre 1944 et 1963, en pleine phase d’Après-guerre, ont directement vécu les évolutions majeures menant à une plus grande reconnaissance des femmes. Ayant vécu ces avancées, tant au niveau de la famille, de la politique, du travail que de l’éducation tout au long de leur vie, il semble compréhensible qu’elles considèrent qu’une telle évolution puisse se poursuivre au même rythme à l’avenir.

 

 

 

  • Cependant, il nous semble important de remarquer que, si les hommes et les femmes semblent attendre de nouvelles évolutions vers une plus grande autonomie dans les prochaines années, ils apparaissent inquiets de ses possibles conséquences ; l’inquiétude étant la plus marquée concernant le thème de la famille. Sur ce thème, les hommes et, dans une moindre mesure, les femmes, souhaitent conserver un modèle plus « traditionnel ». Il s’agit sans doute là de l’un des défis posé par l’émancipation de la femme.

 

  • La femme est enfermée dans un stéréotype de dépendance négative. Elle aspire à plus d’autonomie et d’ouverture sociale.
  • Elle a le sentiment d’une identité problématique, sa situation reflète le conflit interne de la femme moderne, partagée entre le poids négatif de la tradition et l’aspiration à une vie sociale plus active : davantage d’autonomie et d’ouverture vers la société.
  • La représentation qu’elle a de son groupe est négative. Elle subit une situation de domination de la part des hommes.
  • Elle manifeste son irritation vis-à-vis d’une telle situation qu’elle ressent, si on la compare à celle des hommes, comme beaucoup plus éloignée de l’idéalité.
  • Les hommes établissent sur les femmes les mêmes représentations que celles-ci.
  • Tous deux, hommes et femmes, aspirent à un même idéal très éloigné d’un modèle féminin en répondant davantage à l’image d’un stéréotype masculin.

 

 

 

Quinze ans plus tard, nous sommes en 2003 et l’accélération des processus de « féminisation » des institutions de pouvoir en France et en Europe nous conduit à nous interroger sur la permanence des résultats précédents : le décalage entre la réalité vécue et celle qui est souhaitée s’est-il estompé à la suite, notamment, d’une promotion très importante de l’égalité des sexes dans la vie politique (i.e. : Loi sur la parité, fin 1999) ? En un mot, sommes-nous plus proches de l’égalité des femmes et des hommes dans la société ?

 

 

 

Les femmes en France et mondial (culturel)  au niveau de 4 thèmes :

 

 

La Famille

 

 

L’éducation des enfants

 

La Politique

La cité

 

LE Travail

L’agriculture

La terre

Les minéraux

Les eaux

 

:

 

 

Famille

  • Partage des tâches familiales par les deux conjoints
  • Importance du mariage / union libre
  • Nombre d’enfants
  • (non) Egalité des hommes et des femmes dans la gestion des biens de la famille et des enfants suivant la situation familiale

 

 

Education

  • Principes d’éducation égalitaires / différents entre l’homme et la femme
  • (non) Renforcement de l’éducation sexuelle au collège et au lycée
  • Plus ou moins grande orientation des filles dans les filières scientifiques et technologiques

 

 

Travail

  • (non) Egalité dans l’accès au congé d’éducation parentale
  • Temps passé au travail (temps plein / temps partiel)
  • Accès plus ou moins important des femmes à des postes de direction ou à des carrières scientifiques

 

 

Politique

  • (non) Parité au sein des instances locales (Conseils municipaux)
  • (non) Parité au sein des instances nationales (Parlement)
  • (dé) Favorable à l’élection d’une femme à la Présidence de la République

 

Les quatre thèmes et les items correspondants sont appréhendés de façon répétitive pour chacune des représentations au moyen d’une échelle bipolaire de 10 cm. Chaque extrémité de cette échelle correspond à des positions que l’on qualifiera :

 

 

  • D’autonomie (comprise entre 0 et 5 cm)
  • De dépendance (comprise entre 5 et 10 cm)

 

 

 

  • La représentation de la femme française a-t-elle évolué depuis 15 ans ?
  • Les femmes manifestent-elles toujours une réelle insatisfaction vis-à-vis de leur situation ?
  • Dans quelle mesure hommes et femmes partagent-ils la même représentation identitaire de la femme française ?
  • Hommes et femmes aspirent-ils à une même représentation idéale de la femme ? Cet idéal est-il toujours très éloigné de la réalité ?
  • Enfin, hommes et femmes aspirent-ils à une plus grande autonomie ?

 

 

 

 

Au niveau des thèmes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au-delà de l’observation globale sur les représentations actuelles, futures et désirables, on constate divers affinages au niveau des thèmes de l’étude.

Nous avons constaté que la représentation masculine désirable moyenne de la femme était plus traditionnelle que la représentation actuelle moyenne.

Cela est exact seulement pour les thèmes de la famille et de la politique. Ceux de l’éducation et du travail restent dans le cadre général.

Ensuite, on constate, pour les deux sexes, dans le thème de la famille, une représentation désirable plus traditionnelle que dans les deux autres représentations.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cet écart est cependant seulement significatif pour les hommes, en ce qui concerne la représentation actuelle, mais surtout en ce qui concerne à la représentation future. On pourrait envisager que la famille corresponde à une partie du noyau central de la représentation de la femme qui soit alors un des aspects les plus résistant aux changements.

 

On observe aussi pour les deux sexes l’inversion d’ordre des thèmes entre les représentations actuelle et future par rapport à la représentation désirable : du plus dépendant au plus autonome, travail, famille, éducation, politique, devenant famille, travail, éducation, politique.

 

Il faut remarquer, au niveau des représentations féminines, la grande proximité des thèmes du travail et de l’éducation entre le futur et le désirable qui laisse présager que pour ces deux thèmes, ce que les femmes deviendront dans vingt ans correspondra à ce qu’elles souhaitent aujourd’hui être.

 

Au niveau des items

 

Travail

 

 

Les items du travail enregistrent une interaction significative essentiellement due à un item.

En effet, l’ensemble de la population estime que la femme est, sera et devrait être favorable au travail à temps partiel (vision traditionnelle) et à l’orientation de plus de filles vers des postes de direction où  des carrières scientifiques.

La forte évolution concerne l’accès au congé d’éducation.

Les hommes comme les femmes considèrent qu’il devrait être accessible à l’un des deux parents salarié, sans distinction de sexe.

 

 

 

Politique

 

 

L’effet d’interaction au niveau du thème politique est particulièrement important sur l’ensemble des items.

La représentation des hommes correspond au schéma que l’on aurait pu attendre: du plus au moins moderne, en allant des instances politiques locales, nationales jusqu’à la présidence de la république et ce, quelle que soit la représentation considérée.

Sur ces trois items, la représentation désirable est plus traditionnelle que la représentation actuelle, et la représentation future laisse entrevoir une légère évolution vers l’autonomie.

 

Les représentations des femmes semblent de prime abord plus difficile à expliquer. En effet, les femmes semblent être plus favorables à la parité dans les instances nationales (députés…) que dans les instances locales (conseillers municipaux), pour les trois représentations. Cela peut s’expliquer par certaines réponses de sujets lors de la passation du questionnaire, estimant que s’investir dans ce type d’activité prendrait trop de temps aux femmes (nombre de réunions, heures des réunions).

Concernant l’accession d’une femme à la présidence de la République, elles n’y sont que faiblement favorables actuellement, mais considèrent favorablement cette éventualité à l’avenir.

 

Education

 

 

L’effet d’interaction est ici présent au niveau des écarts entre les représentations futures et désirables. Deux items sont caractéristiques de cette interaction : celui de l’orientation des filles et  celui des principes d’éducation.

Ce dernier se caractérise chez les hommes par une représentation désirable bien plus traditionnelle que leur représentation actuelle, alors que chez les femmes, ces deux représentations sont quasiment au même niveau. Les femmes pensent que, dans vingt ans, comme elles le devraient, les femmes seront favorables à une éducation fondée sur des principes égalitaires entre l’homme et la femme.

 

 

Selon les hommes, à l’inverse, cette égalité devrait être bien moindre qu’elle ne le sera dans l’avenir. Cet item concernant l’orientation prouve une inversion des tendances entre hommes et femmes : les hommes ont une représentation désirable plus traditionnelle que leur représentation future, contrairement aux femmes.

En ce qui concerne l’orientation, les femmes désireraient que plus de filles soient orientées dans les filières scientifiques et technologiques. En matière d’éducation sexuelle, hommes et femmes s’accordent à dire qu’il y aura et qu’il doit y avoir un renforcement de l’éducation de la sexualité au collège et au lycée.

 

Famille

 

Le dernier résultat marquant sur ce thème concerne le partage des tâches familiales. Les représentations actuelles et futures des hommes et des femmes sont très proches. Cependant, les femmes désireraient significativement plus que les hommes que les tâches familiales soient partagées par les deux conjoints.

 

 






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