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Préface anthrolopgie
25/07/2012 18:33
Texte 1. E. Kant, Anthropologie d'un point de vue, préface
« Une doctrine de la connaissance de l’homme, systématiquement traité (anthropologie), peut l’être dans une perspective soit physiologique, soit pragmatique. La connaissance physiologique de l’homme vise à explorer ce que la nature fait de l’homme, la connaissance pragmatique ce que l’homme, être libre de ses actes fait ou peut et doit faire de lui-même. Celui qui creuse les causes naturelles, sur lesquelles reposerait par exemple la faculté du souvenir, peut bien (en suivant Descartes) spéculer en tous sens sur les traces d’impression que laissent les sensations subies ; force lui est d’avouer qu’il est à ce jeu simple spectateur de ses représentations et que, dans sa méconnaissance des nerfs du cerveau et de ses fibres, ainsi que dans son incompréhension de leur maniement, il lui faut laisser faire la nature : partant, toute spéculation théorique sur ce sujet est en pure perte. S’il utilise en revanche les perceptions sur ce qui s’est révélé entrave ou stimulant de la mémoire pour donner à celle-là ampleur et aisance, et s’il se sert à cet effet de la connaissance de l’homme, cette démarche constituera une partie de l’anthropologie d’intention pragmatique : c’est d’elle précisément que nous nous occuperons ici. »
(Traduction de P. Jalabert, Œuvres philosophiques III, édition de la Pléiade, p 939)
Texte 2. E. Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs, préface
L’ancienne philosophie grecque se divisait en trois sciences : la physique, l’éthique et la logique. Cette division était parfaitement conforme à la nature des choses, et l’on a guère de perfectionnement à y apporter en dehors de celui qui consiste à y ajouter le principe sur lequel elle se fonde, afin que de cette façon, on s’assure d’une part qu’elle est complète, et que d’autre part l’on puisse déterminer exactement les subdivisions nécessaires.
Toute connaissance rationnelle est ou bien matérielle, et se rapporte alors à quelque objet, ou bien formelle, et ne s’occupe alors que de la forme de l’entendement et de la raison en eux-mêmes, et des règles universelles de la pensée en général sans distinction des objets. La philosophie formelle s’appelle logique, tandis que la philosophie matérielle, celle qui a affaire à des objets déterminés et aux lois auxquelles ils sont soumis, se divise à son tour en deux. Car ces lois sont ou des lois de la nature ou des lois de la liberté. La science de la première s’appelle physique, celle de la seconde s’appelle éthique ; celle-là est encore nommée philosophie naturelle, celle-ci philosophie morale.
La logique ne peut avoir de partie empirique, c’est-à-dire de partie où les lois universelle et nécessaires de la pensée s’appuieraient sur des principes qui seraient tirés de l’expérience, car, autrement, elle ne serait pas une logique, c’est-à-dire un canon pour l’entendement et la raison qui vaut pour toute pensée et qui doit être démontré. Au contraire, la philosophie naturelle, aussi bien que la philosophie morale, peuvent avoir chacune sa partie empirique, car il faut qu’elles assignent leurs lois, l’une à la nature en tant qu’objet d’expérience, l’autre à la volonté de l’homme en tant qu’elle est affectée par la nature : lois, dans le premier cas, d’après lesquelles tout doit arriver, mais en tenant pourtant encore compte des conditions qui font que souvent ce qui doit arriver n’arrive point.
(Traduction de V. Delbos revue par F. Alquié, Œuvres philosophiques II, édition de la Pléiade, p 243-244 )
Texte 3. E. Durkheim, article « Education »
du Nouveau dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire de Ferdinand Buisson
« Si l’on commence par se demander ainsi quelle doit être l’éducation idéale, abstraction faite de toute condition de temps et de lieu, c’est qu’on admet implicitement qu’un système éducatif n’a rien de réel par lui-même. On n’y voit pas un ensemble de pratiques et d’institutions qui se sont organisées lentement au cours du temps, qui sont solidaires de toutes les autres institutions sociales et qui les expriment, qui, par conséquent, ne peuvent pas plus être changées à volonté que la structure même de la société. Mais il semble que ce soit un pur système de concepts réalisés ; à ce titre, il paraît relever de la seule logique.
On imagine que les hommes de chaque temps l’organisent volontairement pour réaliser une fin déterminée ; que, si cette organisation n’est pas partout la même, c’est que l’on s’est trompé sur la nature soit du but qu’il convient de poursuivre, soit des moyens qui permettent de l’atteindre. De ce point de vue, les éducations du passé apparaissent comme autant d’erreurs, totales ou partielles. (…)
Mais, en fait, chaque société, considérée à un moment donné de son développement, a un système d’éducation qui s’impose aux individus avec une force généralement irrésistible. Il est vain de croire que nous pouvons élever nos enfants comme nous voulons. Il y a des coutumes auxquelles nous sommes tenus de nous conformer ; si nous y dérogeons trop gravement, elles se vengent sur nos enfants. Ceux-ci une fois adultes ne se trouvent pas en état de vivre au milieu de leurs contemporains, avec lesquels ils ne sont pas en harmonie. Qu’ils aient été élevés d’après des idées ou trop archaïques ou trop prématurées, il n’importe ; dans un cas comme dans l’autre, ils ne sont pas de leur temps et, par conséquent, ils ne sont pas dans des conditions de vie normale. Il y a donc, à chaque moment du temps, un type régulateur d’éducation dont nous ne pouvons pas nous écarter sans nous heurter à de vives résistances qui contiennent les velléités de dissidence. »
( Article reproduit dans le volume Education et sociologie, PUF Quadrige, p 44.)
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La nature et l'energie , l'electricité source de chaleur est de bien etre
25/07/2012 16:00
Retour à la table des matières
Comme la chaleur, mais d'une autre façon, l'électricité possède elle aussi un certain caractère d'ubiquité. Il ne peut guère se produire de changement sur la terre, sans qu'on puisse y prouver la présence de phénomènes électriques. Que de l'eau s'évapore, qu'une flamme brûle, que deux métaux différents ou de température différente, que du fer et une solution de sulfate de cuivre entrent en contact, etc., on voit apparaître, à côté des phénomènes physiques ou chimiques plus évidents et en même temps qu'eux, des processus électriques. Plus nous étudions avec précision les processus naturels les plus différents, plus nous rencontrons de traces d'électricité. Malgré cette ubiquité de J'électricité, malgré le fait que, depuis un demi-siècle, elle est de plus en plus contrainte à servir l'homme dans l'industrie, elle est précisément la forme de mouvement dont la nature reste entourée de la plus grande obscurité. La découverte du courant galvanique a environ vingt-cinq ans de moins que celle de l'oxygène et présente pour la théorie de l'électricité une importance au moins égale à la découverte de l'oxygène pour la chimie. Et pourtant quelle différence aujourd'hui encore entre les deux domaines ! En. chimie, grâce surtout à la découverte par Dalton des poids atomiques, on voit de l'ordre, une stabilité relative des résultats acquis, une attaque systématique, organisée, ou à peu près, des domaines encore inexplorés, comparable au siège en règle d'une forteresse. Dans la théorie de l'électricité, nous avons devant nous un fatras chaotique de vieilles expériences peu sûres, qui ne sont ni définitivement confirmées, ni définitivement réfutées, un tâtonnement hésitant dans l'obscurité, une série incohérente d'études et d'expériences faites par de nombreux savants isolés qui donnent l'assaut au domaine inconnu en ordre dispersé, à la manière d'une horde de cavaliers nomades. Et, en effet, une découverte comme celle de Dalton, qui donne un centre à toute la science et une base solide à la recherche, reste encore à faire dans le domaine de l'électricité. C'est essentiellement cet état d'incohérence de la théorie de l'électricité qui, en rendant pour le moment impossible l'établissement d'une théorie générale, a pour résultat de faire régner dans ce domaine un empirisme étroit, cet empirisme qui s'interdit le plus possible de penser et qui, en conséquence, non seulement pense faux, mais n'est pas non plus capable de suivre fidèlement les faits ou même d'en faire un rapport fidèle et, de la sorte, se convertit en le contraire de l'empirisme véritable.
Si, en général, il est bon de recommander à MM. les savants, qui ne savent dire assez de mal des absurdes spéculations a priori de la philosophie de la nature en Allemagne, de lire non seulement les oeuvres théoriques qui lui sont contemporaines, mais encore les oeuvres postérieures des physiciens de l'école empirique, cela est particulièrement vrai pour la théorie de l'électricité. Prenons une oeuvre de 1840 : Esquisse des sciences de la chaleur et de l'électricité par Thomas Thomson [2]. Le vieux Thomson était certes en son temps une autorité; en outre, il avait déjà à sa disposition une très importante partie des travaux du plus grand spécialiste de l'électricité jusqu'ici, Faraday. Et pourtant son livre contient des choses au moins aussi absurdes que la section correspondante de la philosophie de la nature de Hegel, bien plus ancienne en date. La description de l'étincelle électrique, par exemple, pourrait être la traduction directe du passage correspondant de Hegel. Tous deux énumèrent toutes les bizarreries que l'on voulait découvrir dans l'étincelle électrique avant de connaître sa nature véritable et sa riche diversité, bizarreries qui se sont maintenant révélées pour la plupart comme des cas particuliers ou des erreurs. Il y a mieux. A la page 446, Thomson raconte avec le plus grand sérieux les histoires de brigand de Dessaignes, selon lesquelles, lorsque le baromètre monte et le thermomètre descend, le verre, la résine, la soie, etc., trempés dans le mercure se chargent d'électricité négative, tandis que, lorsque le baromètre descend et que la température s'élève, ils ont des charges positives ; l'or et plusieurs autres métaux se chargeraient en été d'électricité positive par réchauffement, et négative par refroidissement, tandis que ce serait le contraire en hiver; lorsque le baromètre serait haut et le vent au Nord, ils seraient fortement électrisés positivement lorsque la température s'élève, négativement lorsqu'elle s'abaisse, etc. Voilà qui suffit pour la façon dont sont traités les faits. Mais sur le plan de la spéculation, a priori, voici la théorie de l'étincelle électrique dont nous régale Thomson et qui ne vient pas d'un savant moindre que Faraday lui-même :
L'étincelle est une décharge ou un abaissement de l'état d'induction polarisée de nombreuses particules diélectriques, du fait d'une action particulière d'un petit nombre d'entre elles, qui occupent un espace très petit et très limité. Faraday admet que les quelques particules où se localise la décharge ne sont pas seulement dispersées, mais qu'elles entrent temporairement dans un état particulier extrêmement actif (highly exalted) ; c'est-à-dire que toutes les forces qui les environnent sont projetées successivement sur elles et que, grâce à celles-ci, elles acquièrent un état d'intensité correspondant qui égale peut-être l'intensité d'atomes qui se combinent chimiquement; elles déchargent alors ces forces comme les atomes déchargent les leurs, d'une manière inconnue jusqu'ici et c'est la fin de tout le processus (and so the end of the whole). L'effet dernier se présente exactement comme si une particule métallique avait pris la place de la particule qui se décharge, et il ne semble pas impossible que les principes d'action dans les deux cas se révèlent un jour identiques [3].
J'ai, ajoute Thomson, donné l'explication de Faraday dans les termes mêmes où il la donne, parce que je ne les comprends pas tout à fait. Cela aura sans doute aussi été le cas d'autres gens, tout comme lorsqu'ils lisent chez Hegel que, dans l'étincelle électrique,
la constitution matérielle particulière du corps sous tension n'entre pas encore dans le processus, mais qu'elle y est déterminée seulement de manière élémentaire comme une manifestation de l'âme
et que l'électricité « est la colère propre, l'emportement propre du corps », son « moi irrité » qui « apparaît dans chaque corps lorsqu'il est excité » (Philosophie de la Nature, § 324, appendice) [4]. Et pourtant, chez Faraday et chez Hegel, l'idée fondamentale est la même. Tous deux répugnent à l'idée que l'électricité soit non pas un état de la matière, mais une matière particulière, distincte. Et comme apparemment l'électricité se présente dans l'étincelle comme indépendante, libre, isolée de tout substrat matériel étranger, et néanmoins saisissable par les sens, ils sont, dans l'état de la science d'alors, obligés de concevoir l'étincelle comme la forme fugitive, où se manifeste une « force » libérée momentanément de toute matière. Pour nous, l'énigme est certes résolue depuis que nous savons que, lors de la décharge de l'étincelle entre des électrodes de métal, des « particules métalliques » passent effectivement de l'autre côté, et donc que, en fait, « la constitution matérielle particulière du corps sous tension entre dans le processus [5] ». On sait que, comme la chaleur et la lumière, l'électricité et le magnétisme furent considérés au début comme des matières impondérables particulières. Comme on le sait, on en vint bientôt pour l'électricité à l'idée de deux matières opposées, de deux « fluides », un fluide positif et un fluide négatif, qui, à l'état normal, se neutralisent réciproquement jusqu'à ce qu'une prétendue «, force de séparation électrique » les sépare. On pourrait alors charger deux corps, l'un d'électricité positive, l'autre d'électricité négative ; en les reliant par un troisième corps conducteur, l'équilibre s'établirait, selon les circonstances, soit brusquement, soit au moyen d'un courant continu. Le phénomène de compensation brusque semblait très simple et très évident, mais le courant présentait des difficultés. A l'hypothèse la plus simple, selon laquelle passait chaque fois dans le courant soit de l'électricité purement positive, soit de l'électricité purement négative, Fechner et, d'une façon plus développée, Weber opposèrent l'idée que, dans le circuit ferme, passaient chaque fois deux courants égaux d'électricité positive et négative, coulant l'un à côté de l'autre en direction opposée, dans des canaux situés entre les molécules pondérables des corps [6]. Dans l'élaboration mathématique détaillée. de cette théorie, Weber en arrive en fin de compte à multiplier une fonction ici sans importance par une grandeur , laquelle signifie le rapport... de l'unité d'électricité au milligramme [7] (WIEDEMANN : Théorie du galvanisme, 2e éd., III, p. 569). Mais le rapport à une unité de poids ne peut-être lui-même qu'un rapport de poids. La passion du calcul mathématique avait donc déjà fait perdre à tel point à l'empirisme étroit l'habitude de penser qu'ici il rend déjà pondérable l'électricité impondérable et introduit son poids dans le calcul mathématique.
Les formules déduites par Weber n'étaient valables qu'à l'intérieur de certaines limites et, il y a quelques années encore, Helmholtz notamment, en partant de ces formules, a abouti par le calcul à des résultats qui sont en contradiction avec le principe de la conservation de l'énergie. A l'hypothèse du double courant de sens contraire de Weber, C. Neumann a opposé en 1871 cette autre que seule une des deux électricités, l'électricité positive par exemple, passe dans le courant, tandis que l'autre, la négative, reste fermement liée à, la masse du corps. A ce propos nous trouvons chez Wiedemann cette remarque :
On pourrait unir cette hypothèse avec celle de Weber si, au double courant des masses électriques ± e coulant en sens contraire que suppose Weber, on ajoutait encore un courant sans action externe d'électricité neutre [8] qui entraînerait avec lui les quantités d'électricité ± e dans le sens du courant positif, (III, p. 577.)
Cette affirmation est à nouveau caractéristique de l'empirisme étroit. Pour que, somme toute, l'électricité coule, on la décompose en électricité positive et négative. Mais toutes les tentatives pour expliquer le courant à partir de ces deux matières se heurtent à des difficultés. Et cela concerne au même titre tant l'hypothèse selon laquelle une seule de ces matières est chaque fois présente dans le courant, que celle où les deux coulent simultanément en sens opposé, que finalement la troisième aussi, qui veut qu'une matière coule et que l'autre soit en repos. Si nous nous arrêtons à cette dernière hypothèse, comment nous expliquerons-nous cette notion inexplicable, que l'électricité négative qui est tout de même assez mobile dans la machine électrique et dans la bouteille de Leyde, soit, dans le courant, solidement fixée à la masse du corps ? Très simplement. A côté du courant positif + e, qui parcourt le fil vers la droite, et du courant négatif - e, qui le parcourt vers la gauche, nous ferons encore passer un courant d'électricité neutre ± e vers la droite. Ainsi nous commençons par admettre ne les deux électricités ne peuvent somme toute couler que dans le cas où elles sont séparées l'une de l'autre, et, pour expliquer les phénomènes qui se produisent à l'occasion du courant des deux électricités séparées, nous admettons qu'elles peuvent aussi couler sans être séparées. Nous commençons par faire une hypothèse pour expliquer un phénomène déterminé, et, à la première difficulté rencontrée, nous en faisons une seconde qui annule directement la première. Comment faudrait-il que la philosophie soit faite pour que ces messieurs aient le moindre droit de s'en plaindre ?
Cependant, à côté de cette conception qui faisait de l'électricité une espèce particulière de matière, on en vit bientôt apparaître une seconde, selon laquelle elle était un simple état du corps, une « force », ou, comme nous dirions aujourd'hui, une forme particulière du mouvement. Nous avons vu plus haut que Hegel et plus tard Faraday partageaient cette manière de voir. Après que la découverte de l'équivalent mécanique de la chaleur eut définitivement éliminé l'idée d'une « substance calorique » particulière, et que l'on eut démontré que la chaleur est un mouvement moléculaire, la démarche suivante fut de traiter également l'électricité selon la méthode nouvelle et d'essayer de déterminer son équivalent mécanique. On y réussit pleinement. En particulier les expériences de joule, Favre et Raoult permirent d'établir non seulement l'équivalent mécanique et thermique de ce qu'on appelait la « force électromotrice » du courant galvanique, mais encore son équivalence parfaite avec l'énergie libérée par les processus chimiques dans la pile galvanique et l'énergie consommée par eux dans la cuve électrolytique. De ce fait, l'hypothèse que l'électricité était un fluide matériel particulier devenait de plus en plus insoutenable.
Toutefois, l'analogie entre la chaleur et l'électricité n'était cependant pas parfaite. Le courant galvanique continuait à se différencier sur des points très importants de la conductibilité calorifique. On ne pouvait toujours pas dire ce qui se mouvait dans les corps chargés d'électricité. L'hypothèse d'une simple vibration moléculaire, comme dans le cas de la chaleur, se révélait insuffisante ici. Étant donné l'énorme vitesse de l'électricité, qui dépassait encore celle de la lumière [9], il était difficile de se défaire de l'idée que c'était quelque chose de matériel qui se mouvait ici entre les molécules des corps. C'est alors qu'apparaissent les théories les plus modernes, celles de Clerk Maxwell (1864), Hankel (1865), Reynard (1870) et Edlund (1872), qui s'accordent avec l'hypothèse exprimée pour la première fois dès 1846 par Faraday à titre de suggestion : l'électricité serait un mouvement d'un milieu élastique emplissant tout l'espace et par suite pénétrant tous les corps, milieu dont les particules discrètes se repousseraient en raison inverse du carré de la distance ; en d'autres termes, l'électricité serait un mouvement des particules d'éther et les molécules des corps participeraient à ce mouvement. Sur le caractère de ce mouvement, les diverses théories sont en désaccord ; celles de Maxwell, Hankel et Reynard, s'appuyant sur les recherches récentes sur les mouvements en tourbillons, l'expliquent également, chacune à sa manière, par des tourbillons. Et nous voyons ainsi les tourbillons du vieux Descartes remis en honneur dans des domaines toujours nouveaux de la science. Nous nous abstenons d'entrer dans le détail de ces théories. Elles s'écartent beaucoup les unes des autres et connaîtront certainement beaucoup de bouleversements encore. Mais on remarque dans leur conception fondamentale commune un progrès décisif : l'électricité serait un mouvement, réagissant sur les molécules des corps, des particules de l'éther lumineux qui pénètre toute matière pondérable. Cette manière de voir réconcilie entre elles les deux précédentes. D'après elle, ce qui se meut lors des phénomènes électriques, est réellement quelque chose de matériel, différent de la matière pondérable. Mais cet élément matériel n'est pas l'électricité elle-même. Elle s'avère au contraire être en fait une forme du mouvement, bien qu'elle ne soit pas une forme du mouvement immédiat, direct de la matière pondérable. L'hypothèse de l'éther, d'une part montre la voie qui permet de dépasser l'hypothèse primitive grossière des deux fluides électriques opposés, d'autre part, elle donne l'espoir d'expliquer ce qu'est le substrat matériel proprement dit du mouvement électrique, ce qu'est la chose dont le mouvement provoque les phénomènes électriques [10].
La théorie de, l'éther a déjà eu un succès incontestable. On sait qu'il y a au moins un point où l'électricité modifie directement le mouvement de la lumière: elle fait tourner son plan de polarisation. Clerk Maxwell, appuyé sur sa théorie mentionnée plus haut, a calculé que la constante diélectrique spécifique d'un corps est égale au carré de son indice de réfraction. Or Boltzmann a étudié différents corps non conducteurs du point de vue de leur constante diélectrique et il a trouvé que pour le soufre, la colophane et la paraffine, la racine carrée de ce coefficient était égale à leur indice de réfraction. L'écart le plus élevé - pour le soufre - n'était que de 4 %. De cette façon, la théorie de l'éther, de Maxwell spécialement, était confirmée expérimentalement.
Toutefois, il faudra encore beaucoup de temps et beaucoup de travail avant que, à l'aide de nouvelles séries d'expériences, on ait réussi à dégager de ces hypothèses contradictoires un noyau solide. Jusque-là, ou même peut-être jusqu'à ce que la théorie de l'éther ait été évincée par une théorie toute nouvelle, la théorie de l'électricité se trouve dans cette situation désagréable d'être obligée d'utiliser une terminologie dont elle reconnaît elle-même qu'elle est fausse. Celle-ci repose encore tout entière sur la notion des deux fluides électriques. Elle parle encore sans la moindre gêne de « masse électrique coulant dans les corps », d'une séparation des électricités dans chaque molécule », etc. C'est là un mail qui, comme on l'a dit, est pour l'essentiel la conséquence nécessaire de l'état actuel de transition de la science ; mais aussi, étant donné l'empirisme étroit qui règne précisément dans cette branche de la recherche, il contribue beaucoup à maintenir la confusion de pensée qui y a régné jusqu'ici.
Quant à la contradiction entre l'électricité dite statique, ou électricité de frottement, et l'électricité dynamique, ou galvanisme, on peut la considérer comme résolue depuis que l'on a appris à produire des courants continus à l'aide de la machine électrique, et qu'à l'inverse on a appris, à l'aide du courant galvanique, à produire de l'électricité dite statique, à charger des bouteilles de Leyde, etc. Nous laissons ici la sous-variété de l'électricité statique, ainsi que le magnétisme, reconnu maintenant lui aussi comme une variété d'électricité. C'est en tout cas dans la théorie du courant galvanique qu'il faudra chercher l'explication théorique des phénomènes qui s'y rattachent, et c'est pourquoi nous nous en tiendrons de préférence à celle-là.
On peut produire un courant continu par divers moyens. Le mouvement mécanique des masses ne produit directement, par frottement, d'abord que de l'électricité statique ; il ne produit un courant continu qu'au prix d'un grand gaspillage d'énergie; pour être converti au moins en majeure partie en mouvement électrique, il lui faut l'intervention du magnétisme, comme dans les machines électromagnétiques connues de Gramme, Siemens et autres. La chaleur peut se convertir directement en courant électrique, comme en particulier au point de contact de deux métaux différents. L'énergie libérée par l'action chimique, qui, dans les circonstances ordinaires, apparaît sous forme de chaleur, se convertit dans des conditions déterminées en mouvement électrique. Inversement, celui-ci se convertit en toute autre forme de mouvement dès que les conditions appropriées sont données : en mouvement de masses (dans une faible mesure, directement dans les attractions et les répulsions électrostatiques, sur une grande échelle dans les moteurs électromagnétiques, derechef grâce à l'intervention du magnétisme) ; en chaleur - partout dans le circuit fermé, à condition que n'interviennent pas d'autres transformations; en énergie chimique - dans les cuves électrolytiques et les voltamètres intercalés dans le circuit fermé, où le courant dissocie des combinaisons sur lesquelles on ne peut rien par d'autres moyens.
Dans toutes ces conversions, c'est la loi de l'équivalence quantitative du mouvement dans toutes ses transformations qui joue, ou, comme le dit Wiedemann,
selon la loi de la conservation de la force, la travail mécanique utilisé de n'importe quelle façon pour produire le courant doit être équivalent au travail nécessaire pour produire tous les effets du courant [tome II, ch. Il, p. 472].
Lors de la conversion du mouvement de masses ou de chaleur en électricité [11], il ne se présente pas ici de difficultés; il est prouvé que ce qu'on appelle la « force 'électromotrice » [12] est, dans le premier cas, égale au travail dépensé pour produire ce mouvement, dans le second cas,
à chaque point de contact de la pile thermoélectrique, directement proportionnelle à sa température absolue. (WIEDEMANN, Ill, P. 482.)
c'est-à-dire encore une fois à la quantité de chaleur existant à chaque point de contact, mesurée en unités absolues. On a prouvé que la même loi joue effectivement aussi pour l'électricité produite a l'aide de l'énergie chimique. Mais ici la chose n'est pas aussi simple, du moins du point de vue de la théorie ayant cours de notre temps. C'est pourquoi nous allons nous y arrêter un peu.
L'une des plus belles séries d'expériences sur les changements de forme du mouvement qu'il est possible d'obtenir à l'aide d'une pile galvanique est celle de Favre (1857-1858) [13]. Il place dans un calorimètre une pile de Smee de cinq éléments; dans un second, il met un petit moteur électromagnétique, dont l'axe et la poulie sortent librement à toute fin d'utilisation mécanique. Chaque fois que dans la pile il se dégage 1 gr. d'hydrogène ou que se dissolvent 32,6 gr. de zinc (l'ancien équivalent chimique du zinc exprimé en grammes, égal à la moitié du poids atomique admis aujourd'hui de 65,2), on enregistre les résultats suivants :
A. - La pile dans le calorimètre étant en circuit fermé, à l'exclusion du moteur : production de chaleur de 18.682 ou 18.674 unités.
B. - La pile et la machine étant en circuit, mais celle-ci étant bloquée : chaleur dans la pile : 16.448, dans la machine 2.219, soit en tout 18.667 unités.
C. - Comme en B, mais la machine se meut, sans toutefois soulever de poids : chaleur dans la pile : 13.888, dans la machine 4.769, en tout 18.657 unités.
D. - Comme en C, mais la machine soulève un poids et produit de ce fait un travail mécanique égal à 131,24 kgm. : chaleur dans la pile, 15.427, dans la machine, 2.947, en tout 18.374 unités : perte par rapport aux 18.682 unités ci-dessus = 308 unités calorifiques. Mais le travail mécanique accompli de 131,24 kgm., multiplié par 1.000 (pour convertir en kilogrammes les grammes du résultat chimique) et divisés par l'équivalent mécanique de la chaleur, soit 423,5 kgm. [14] donne 309 unités calorifiques, donc exactement la perte ci-dessus, comme équivalent calorifique du travail mécanique accompli.
L'équivalence du mouvement dans toutes ses transformations est donc prouvée d'une manière péremptoire également pour le mouvement électrique, - dans la limite des sources d'erreurs inévitables. Et, de même, il est démontré que la « force électromotrice » de la pile galvanique n'est pas autre chose que de l'énergie chimique convertie en électricité, et que la pile elle-même n'est pas autre chose qu'un dispositif, un appareil qui transforme l'énergie chimique libérée en électricité, tout comme la machine à vapeur convertit en mouvement mécanique la chaleur qui lui est fournie, sans que, dans l'un et l'autre cas, le dispositif de transformation apporte par lui-même une énergie nouvelle.
Mais ici, eu égard aux conceptions traditionnelles, il surgit une difficulté. Celles-ci attribuent à la pile, en vertu des rapports de contact qui ont lieu en elle entre les liquides et les métaux, une « force de séparation électrique » proportionnelle à la force électromotrice, donc représentant pour une pile donnée une quantité déterminée d'énergie. Or quel est le rapport de cette source d'énergie inhérente selon la conception traditionnelle à la pile en tant que telle, même sans effet chimique, quel est le rapport de cette force de séparation électrique à l'énergie libérée par l'action chimique ? Et, si elle est une source d'énergie indépendante de l'action chimique, d'où vient l'énergie qu'elle fournit ?
Cette question, sous une forme plus ou moins obscure, constitue le point en litige entre la théorie du contact, fondée par Volta et la théorie chimique du courant galvanique apparue aussitôt après.
La théorie du contact expliquait le courant par les tensions électriques prenant naissance dans la pile du fait du contact des métaux avec un ou plusieurs liquides, - ou même seulement du contact des liquides entre eux, - et du fait de leur, égalisation, - ou de celle des électricités ainsi séparées et opposées, - dans le circuit fermé. Les transformations chimiques qui pouvaient se produire à cette occasion, la pure théorie du contact les tenait pour absolument secondaires. Par contre, dès 1805, Ritter affirme qu'un courant ne pouvait prendre naissance que si les excitateurs avaient déjà une action chimique l'un sur l'autre avant la fermeture du circuit. Dans l'ensemble, Wiedemann (I, p. 784) résume cette théorie chimique ancienne de la façon suivante : D'après elle l'électricité dite de contact
ne peut apparaître que si, simultanément, se manifeste une action réciproque chimique réelle des corps en contact ou tout au moins une perturbation de l'équilibre chimique, même si elle n'est pas directement liée à des processus chimiques, une « tendance à l'action chimique » entre ces corps.
[1] Pour les faits, nous nous appuyons essentiellement dans ce chapitre sur WIEDEMANN : Théorie du galvanisme et de l'électromagnétisme, 2 vol. en trois parties 2e éd., Braunschweig, 1874.
Dans la Nature, 1882, 15 juin, on attire l'attention sur « cet admirable traité qui, dans son édition prochaine, avec son complément sur l'électromagnétisme, sera le plus grand traité expérimental existant »*. (Note d'Engels.)
* Engels a barré le premier paragraphe de cette note, mais s'est ravisé par la suite, et il a ajouté le second paragraphe. La référence à la revue anglaise Nature du 15 juin 1882 montre qu'il a écrit ce chapitre en 1882. La troisième édition du traité de Wiedemann : Lehre vom Galvanismus und Elektromagnetismus, a paru entre 1882 et 1885, donc après qu'Engels ait rédigé ce chapitre. Il est tiré de la 3e Liasse. Dans le sommaire de la 3e liasse composé par Engels, ce chapitre porte le titre « Électricité et magnétisme ». (O.G.I.Z., Obs.)
[2] Thomas THOMSON: An Outline of the Sciences et Heat and Electricity. Il s'agit de la seconde édition de cet ouvrage, la première datant de 1830. (O.G.I.Z., Obs.)
[3] On trouve cette citation de Faraday à la page 400 de la seconde édition du livre de Thomson. Elle est tirée du travail de Faraday : Experimental Researches in Electricity, 12th series, publié dans la revue londonienne: Philosophical Transactions, 1838, p. 105. La citation donnée chez Thomson n'est pas exacte. Dans la dernière phrase, Thomson a remplacé a as if a metallic wire had been put into the place of the discharging particles » (comme si un conducteur métallique avait pris la place des particules qui se déchargent) par « as if a metallic particle had been put into the place of the discharging particle ». (O.G.I.Z., Obs.)
[4] HEGEL : Naturphilosophie, in Werke, Bd VII, Berlin, 1842, P. 349. (N.R.)
[5] L'étincelle consiste essentiellement dans Je passage de l'électricité à travers un gaz, plus généralement à travers un corps isolant. Elle ne saurait donc manifester l'électricité «libérée de toute matière». Le développement ultérieur de la physique, - en premier lieu la découverte de l'électron, puis celle des autres corpuscules atomiques électrisés, - a confirmé la théorie d'Engels selon laquelle l'électricité est inséparable de la matière, dont elle n'est qu'une des formes de mouvement. (N.R.)
[6] L'on sait aujourd'hui que le courant électrique dans les métaux est un mouvement d'électrons (négatifs) libres, faiblement liés aux atomes et circulant dans les intervalles entre ces derniers, lesquels sont relativement fixes et électrisés positivement. Dans les solutions acides, basiques et salines et dans les gaz, le courant est un mouvement d' « ions », c'est-à-dire d'agrégats chimiques électrisés les uns positivement, les autres négativement. Ils résultent de la rupture des molécules avec perte ou capture d'électrons liés et circulent à travers le liquide ou le gaz, lesquels restent, dans leur ensemble, électriquement neutres. (N.R.)
[7] Souligné par Engels. (N.R.)
[8] Souligné par Engels. (N.R.)
[9] C'est seulement après les expériences de Hertz (1888) que fut établie définitivement l'égalité entre la vitesse de la lumière et la vitesse de propagation des ondes électromagnétiques. (N.R.)
[10] Le développement de la physique atomique, depuis 1900, a permis de préciser cet important problème de la physique théorique. L'électricité a pour substrat matériel à la fois les corpuscules électrisés tels que les électrons, le proton, etc., résultant de la décomposition des atomes, et le champ (l'éther) qui environne ces corpuscules. Chacun de ceux-ci est solidaire du champ et échange sans cesse du mouvement avec lui. (N.R.)
[11] J'utilise le mot a électricité » au sens du mouvement électrique avec le même droit qui fait qu'on utilise aussi la désignation générale de a chaleur » pour désigner cette forme de mouvement qui se révèle à nos sens comme chaleur. Cela peut d'autant moins soulever d'objections qu'ici est exclue à l'avance toute possibilité de confusion éventuelle avec l'état de tension de l'électricité. (Note d'Engels.)
[12] En 1880, la notion de « force électromotrice » était encore assez confuse. De nos jours, la force électromotrice est la quantité d'énergie transformable en énergie mécanique ou chimique et correspondant à la circulation d'une unité de « quantité d'électricité ». L'évaluation qu'en donne ici Engels est correcte, à condition de préciser : par unité de quantité d'électricité ayant traversé le circuit. (N.R.)
[13] Engels expose les expériences de Favre d'après le livre de Wiedemann (tome II, Ch. II, pp. 521-522). (O.G.I.Z., Obs.)
[14] Actuellement, sur la base d'études plus précises, l'équivalent mécanique de la chaleur admis est = 426,9 kgm. (O.G.I.Z., Obs.)
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Cours et Exemples mes formations
14/07/2012 18:08
I.Définition de l’organisation
Une organisation est un groupe de personne qui cherche à atteindre des objectifs. Quand l’objectif nécessite le travail de plusieurs personnes il faut répartir le travail : en management on parle de division du travail. La division du travail fait que chaque personne travaille pour effectuer une tache particulière. Il faut donc coordonner le travail de chacun, pour atteindre les objectifs de l’organisation.
Exemple : Dans le camion pizza « Grandé Italia » il y a deux personnes : Paolo qui s’occupe de prendre les commandes au téléphone ainsi que de faire payer les clients et Romano qui prépare les pizzas.
Le camion pizza est une organisation car il y a :
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un groupe de personne (Paolo et Romano) ;
-
un objectif commun : s’enrichir ;
-
division du travail : les deux personnes se sont réparti les taches : l’une produit, l’autre s’occupe des relations avec la clientèle ;
-
coordination : Par exemple c’est Paolo qui indique à Romano quelles pizzas cuire, et Romano indique à Paolo quand les pizzas sont prêtes ;
A.But lucratif / But non lucratif
Le but est la raison pour laquelle l’organisation est créée. Il existe des milliers de but différents. Il est donc impossible de les citer tous. Par contre il est possible de les classer selon qu’ils soient à but lucratif ou non. Quand des gens créent une organisation dans le but de s’enrichir alors on dit que l’organisation à un but lucratif.
Exemple : M. Payet crée un camion bar pour s’enrichir donc son entreprise à un but lucratif. L’association Médecins sans frontière a été créée pour soigner les gens dans les pays où il n’y a pas assez de médecin, cette organisation est donc à but non lucratif.
B.La division du travail et les mécanismes de coordination
C’est la division du travail qui entraine le besoin de coordination. Pour que l’organisation soit efficace Il faut que tous ses membres travaillent en équipe. Les méthodes pour coordonner le travail des membres d’une organisation s’appellent des mécanismes de coordination. Henry Mintzberg, en étudiant de nombreuses organisations, a repéré 6 mécanismes de coordinations.
1.L’ajustement mutuel.
C’est la communication informelle qui permet la coordination entre les membres. Une communication est dite informelle quand elle n’est pas officielle, quand elle est faite sans les contraintes du monde du travail.
Exemple : Lors d’un match de foot entre amis, vous utilisez l’ajustement mutuel pour vous organiser.
2.La supervision directe.
La coordination du travail est réalisée par le biais d’une seule personne qui donne les ordres et les instructions à plusieurs autres qui travaillent ensemble.
Exemple : un entraineur de basket qui indique la stratégie à suivre aux différents joueurs.
3.La standardisation des procédés de travail.
L’organisation se fixe des façons de travailler qui doivent être respectées par les membres.
Exemple : dans tous les Mac Donald, la façon de préparer un Bigmac est la même.
4.La standardisation des résultats.
L’organisation fixe des résultats à atteindre pour chaque type de travail. Les membres de l’organisation font comme ils veulent pour atteindre le résultat.
Exemple : dans une concession automobile les commerciaux doivent vendre chaque mois 10 voitures. La direction ne fixe pas les méthodes de vente mais un objectif à atteindre.
5.La standardisation des qualifications.
L’uniformisation se fait sur le savoir et les compétences des employés. Si chacun apprend en utilisant les mêmes méthodes, les mêmes raisonnements, les mêmes façons de travailler alors les membres de l’organisation peuvent utiliser des références communes (langage, méthode de raisonnements, procédures de base) pour coordonner leur travail.
Exemple : dans les cabinets comptables, le rôle de chacun est défini en fonction de son diplôme.
II.Les ressources
Une organisation à besoin de gens qui travaillent, d’argent, et de possessions matérielles pour atteindre ses objectifs.
A.Les ressources humaines
On appelle ressources humaines l’ensemble des personnes qui travaillent pour une organisation.
Exemples : les salariés d’une entreprise, les membres d’une association, les fonctionnaires dans une administration.
B.Les ressources financières
On appelle ressources financières les différents moyens dont dispose une organisation pour trouver de l’argent.
Exemples : le capital d’une entreprise, les emprunts, les impôts qui financent les administrations, les dons pour une association.
C.Les ressources matérielles
On appelle ressources matérielles tout ce que possède une organisation.
Exemples : les machines, les ordinateurs, les bâtiments, la marque d’une entreprise.
III.Les contraintes
Les organisations ne peuvent pas faire tout ce qu’elles veulent.
A.Les contraintes juridiques
Les organisations évoluent dans un cadre juridique, c’est à dire, un ensemble de lois et de règles. L’entreprise a l’obligation de respecter ces règles sous peine d’être punie par la société.
Exemple : l’association « l’église de la scientologie » est accusée d’escroquerie en bande organisée. Si elle est jugée coupable elle risque la dissolution.
B.Les contraintes de ressources.
Les organisations disposent de ressources financières, humaines, et matérielles limitées. Elles doivent tenir compte du niveau de ressources disponibles pour fixer les objectifs et les moyens de les atteindre.
Exemple : Médecins sans frontière voudrait soigner toutes les personnes de la planète qui n’ont pas accès aux soins. Malheureusement cette association n’a ni l’argent, ni les médecins, ni le matériel pour le faire. L’association doit donc choisir les endroits où elle intervient.
C.Les contraintes de temps
Les objectifs des organisations doivent souvent être atteints avant une certaine date.
Exemple : une association créée pour permettre à des jeunes de pratiquer de la boxe voudra le faire rapidement.
D.Les contraintes de résultat
Les organisations sont créées pour atteindre un but. Si ce but n’est pas atteint elle n’a aucune raison d’exister.
Exemple : une entreprise a un but lucratif, si elle réalise des pertes son propriétaire finira par la fermer.
Synthèse n°2 : Les caractéristiques d’une entreprise
Une entreprise vend des biens ou des services pour réaliser un profit et le partager entre les propriétaires. Les caractéristiques d'une entreprise sont :
I.La dénomination
Il s'agit du nom de l'entreprise.
II.La finalité
La finalité est la raison pour laquelle l’organisation est créée. Une entreprise a pour finalité la survie avec comme principal moyen la réalisation de bénéfices.
III.L'activité
Il s'agit de décrire ce que fait l'entreprise.
Exemple : Intersport commercialise des articles de sport
IV.Type d'activité
Chaque activité peut être classée dans 5 types d'activité :
A.Les entreprises artisanales
Le chef d'entreprise prend personnellement part à l'exécution d'un travail manuel.
Exemples : les plombiers, les menuisiers, les cordonniers, etc.
B.Les entreprises commerciales de biens
Elles achètent des marchandises pour les revendre sans les avoir transformées.
Exemples : les leaderprice, Leclerc, Esprit…
C.Les entreprises commerciales de services
Elles vendent des biens immatériels.
Exemples : les restaurants, les serveurs payant de WOW, les salles de réseaux, les banques, les assurances…
D.Les entreprises industrielles
Elles fabriquent des biens pour les vendre.
Exemples : Yoplait, Peugeot, Brasserie de Bourbon…
E.Les entreprises agricoles
Elles font de l’agriculture de l’élevage, ou de la pêche.
Exemples : entreprise qui traie les vaches pour produire du lait…
V.Le secteur d'activité
Il est habituel de distinguer : secteur primaire, secteur secondaire et secteur tertiaire. Les économistes utilisent souvent une autre terminologie : agriculture, industrie, services.
A.Le secteur primaire
Le secteur primaire est l'ensemble des activités qui produisent des matières premières non transformées. Il comprend l'agriculture, les paysans, la pêche, l'exploitation forestière et l'exploitation minière. Si une entreprise à comme type d’activité « entreprise agricole » elle appartient au secteur primaire.
B.Le secteur secondaire
Le secteur secondaire regroupe les activités liées à la transformation des matières premières issues du secteur primaire. Il comprend des activités aussi variées que l’industrie du bois, l’aéronautique et l’électronique…
C.Le secteur tertiaire
Le secteur tertiaire regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partie des deux autres, essentiellement des services. Par exemple, le conseil, l’assurance, l'enseignement, la grande distribution…
VI.La taille
On distingue 3 types de taille :
-
les petites entreprises de 0 à 9 salariés ;
-
les moyennes entreprises de 10 à 249 salariés ;
-
les grandes entreprises de + de 250 salariés.
D'autres critères peuvent entrer en compte. Eurostat utilise la définition suivante pour les PME :
Les PME sont constituées des entreprises qui occupent moins de 250 personnes et dont le chiffre d'affaires n'excède pas 50 millions d'euros ou le total du bilan annuel n'excède pas 43 millions d'euros.
VII.Entreprises privées / Entreprise publiques
Une entreprise est dite publique quand plus de la moitié de son capital appartient à l'Etat.
VIII.La forme juridique et les organes de direction
Le cours de droit de terminale est bien plus précis sur ce domaine. En management nous indiquerons uniquement comment s’appellent les propriétaires et comment s’appelle l’organe de direction des formes d’entreprises les plus courantes.
A.L’entreprise individuelle
L’entreprise individuelle est une entreprise qui appartient à une seule personne. Elle n’a pas la personnalité juridique. L’organe de direction est l’entrepreneur individuel (le seul propriétaire)
B.La Société A Responsabilité Limitée (SARL)
C’est une forme de société dont les propriétaires s’appellent des associés. Les associés prennent les décisions stratégiques lors des assemblées générales. La direction de l’organisation est assurée par un gérant choisi par les associés.
C.L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL)
C’est une SARL avec un seul propriétaire.
D.La Société Anonyme (SA)
Les propriétaires s’appellent des actionnaires. Les actionnaires prennent les décisions stratégiques lors des assemblées générales (choix de la direction par exemple). Dans les SA traditionnelles la direction est assurée par un président et un conseil d’administration. Dans les SA à directoire la direction est assurée par un directoire et un conseil de surveillance.
E.La Société par Actions Simplifiée (SAS)
Les propriétaires s’appellent des actionnaires et ce sont les statuts qui précisent qui est comment est assurée la direction.
F.La Société par Action Simplifiée Unipersonnelle (SASU)
Il s’agit d’une SAS avec un seul actionnaire.
IX.La Nationalité
L'adresse du siège social défini la nationalité d'une entreprise.
X.Les ressources matérielles
Tout ce que possède l'entreprise (Structures de production, locaux, brevets…).
XI.Les ressources humaines
Les ressources humaines d'une entreprise sont les personnes qui travaillent pour elle.
XII.Les ressources financières
Les ressources financières d'une entreprise proviennent :
-
des résultats des années précédentes ;
-
des capitaux apportés par les propriétaires ;
-
des emprunts réalisés par l'entreprise.
XIII.Champ d'action
Dans quelle partie du monde ont lieu les ventes. Le champ d'action peut être communal, départemental, régional, national, international.
Synthèse n°3 : Les caractéristiques des administrations publiques
On distingue 3 types d’administrations publiques : les administrations publiques centrales, les collectivités territoriales et les administrations de sécurité sociale.
I.Les administrations publiques centrales
On appelle organisations publiques centrales l’Etat et les différents ministères et services qui en dépendent.
A.Finalités
Les administrations publiques centrales ont deux finalités :
B.Les ressources financières
Les impôts d’état directs et indirects.
C.Ressources humaines
Les fonctionnaires d’Etat.
D.Les ressources matérielles
Tous les biens que l’administration possède.
E.Champ d’action
National.
F.Organes de direction
L’Etat et ses ministères.
II.Les collectivités territoriales
On les appelle aussi administrations publiques locales. Ce sont les régions, départements, communes, et les établissements et organismes qui en dépendent (lycée, collèges, écoles, piscines, parcs…).
A.Finalités
B.Champ d’action
Le territoire géré.
C.Ressources humaines
Les fonctionnaires territoriaux.
D.Les ressources financières
Les impôts locaux.
E.Les ressources matérielles
Tous les biens que l’administration possède.
F.Organes de direction
Région : Conseil régional.
Département : Conseil général.
Commune : Conseil municipal.
III.Les administrations de sécurité sociale
Les administrations de sécurité sociale (assurance maladie, assurance vieillesse, prestation familiales…) effectuent, pour le compte de la collectivité, des opérations de redistribution des revenus.
A.Finalité
Effectuer des opérations de redistribution pour la collectivité.
B.Champs d’action
National.
C.Ressources humaines
Des fonctionnaires d’Etat + des fonctionnaires territoriaux + des salariés de droit privé.
D.Ressources financières
Les cotisations sociales + impôts sociaux (CRDS + CSG).
E.Les ressources matérielles
Tous les biens que l’administration possède.
F.Organes de direction
Conseil d’administration regroupant des représentants des assurés sociaux, des représentants des employeurs, des représentants de l’Etat, et des personnes compétentes dans certains domaines (médecine…).
Synthèse n°4 : Les caractéristiques d’une association
L'association est une convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun leurs connaissances ou leurs activités dans un but autre que de gagner de l'argent. Les syndicats, les congrégations religieuses sont des associations.
I.Finalités
Les associations ont pour finalité de rendre un service, soit à leurs membres, soit à la collectivité, dans un but autre que lucratif.
Exemples : les clubs de sport rendent un service à leur membre alors que les restos du cœur rendent un service à la collectivité.
II.Activité
Ce que fait l’association.
Exemples : Les restos du cœur offre de la nourriture, Médecins sans frontières soigne les personnes qui n’ont pas accès aux soins…
III.Champs d’action
Le champ d’action peut être local, national, ou international.
IV.Nationalité
Dépend des statuts de l’association.
V.Type d’association
A.Associations de fait
Ce sont les associations non déclarées. Elles n’ont pas la personnalité juridique.
B.Associations déclarée
Les associations déclarées à la préfecture ont la personnalité juridique (droits et obligations).
C.Organisation Non Gouvernementale
Association dont le champ d’action est international.
D.Associations déclarées d’utilité publique
Association menant un service public.
VI.Ressources humaines
Une association peut compter sur ses membres, sur des bénévoles et sur des salariés.
VII.Ressources financières
Les ressources financières des associations proviennent des dons, des subventions, ventes de biens ou de services, les cotisations versées par les membres, le parrainage et autre sponsoring.
VIII.Ressources matérielles
Tout ce que possède l’association.
IX.Organe de direction
Les associations peuvent s’organiser comme elles le veulent mais le plus souvent on retrouve :
-
une assemblée générale dans laquelle tous les adhérents se réunissent pour prendre les décisions stratégiques et élire un bureau ;
-
le bureau qui met en œuvre les décisions prises par l’assemblée. Pour cela il dirige l’association tout au long de l’année.
Synthèse n°5 : Finalités et enjeux des entreprises
La finalité d’une entreprise est la recherche de la survie. Son principal moyen est la réalisation de profit mais elle doit aussi assurer la cohésion de son personnel et s’intégrer à la société dans laquelle elle vit.
I.Les finalités économiques de l’entreprise
La pérennisation de l’entreprise passe par la réalisation de profit. Pour générer ce profit elle doit détecter et répondre aux besoins de ses clients afin de générer de la richesse qu’elle pourra partager entre ses membres.
A.La satisfaction des besoins solvables
L’entreprise produit des biens ou des services pour répondre aux besoins mal satisfaits ou non satisfaits de ses clients. Ces besoins doivent être solvables, c'est-à-dire, provenir de client qui peuvent payer le produit que l’entreprise propose.
B.La création de richesse
L’entreprise vend ses produits. La somme de ses ventes s’appelle le chiffre d’affaires.
Pour fabriquer ses produits, l'entreprise achète des biens et services qu'elle transforme au cours du processus de production : ce sont les consommations intermédiaires.
Lorsque le chiffre d’affaires est supérieur aux consommations intermédiaires l’entreprise crée de la richesse. Cette richesse s’appelle la valeur ajoutée.
C.La répartition de la richesse créée
Tous les acteurs qui ont participé à la production de la valeur ajoutée en reçoivent une part :
-
les salariés reçoivent un salaire en contrepartie du travail qu’ils ont fourni ;
-
les propriétaires reçoivent des dividendes en contrepartie du capital qu’ils ont apporté ;
-
les banques reçoivent des intérêts en contrepartie des prêts qu’elles ont accordés à l’entreprise ;
-
les administrations publiques reçoivent des impôts, des taxes et des cotisations sociales en contrepartie des services publics qu’elles ont fournis à l’entreprise ;
-
l’entreprise elle-même en garde en réserve une partie pour financer ses prochains investissements.
La répartition de la valeur ajoutée est souvent source de conflit dans l’entreprise chaque acteur voulant la part la plus importante possible.
II.Les finalités sociales et sociétales de l’entreprise
L’entreprise a des responsabilités envers ses salariés et envers la société dans laquelle elle évolue.
A.Les finalités sociales
L’entreprise pour survivre doit avoir le soutien de ses membres. Elle doit tenir compte des besoins de ses salariés et leur offrir des avancées sociales tant en termes de salaire que de condition de travail.
B.Les finalités sociétales
Pour survivre, la recherche de profit de l’entreprise doit respecter la société dans laquelle elle évolue. L’entreprise doit limiter ses impacts négatifs sur l’environnement, les consommateurs…
Synthèse n°6 : Finalités et enjeux des administrations publiques
I.Les finalités des administrations publiques
Les administrations publiques ont deux finalités : assurer un service public et gérer le domaine public.
A.Les missions de service public
Un service public à pour but de satisfaire l’intérêt général. Pour qu’un service soit dit public il doit être rendu par les administrations. Généralement un service est rendu par l’Etat quand le service ne peut pas être satisfait par le marché. Afin de satisfaire l’intérêt général, les services publics doivent respecter 3 principes.
1.Les principes du service public
a)L’égalité
Le principe d’égalité considère que tous les citoyens doivent être traités de manière égale devant la loi. Depuis que l’Etat intervient dans le champ social, l’Etat tient compte des situations des citoyens, on parle donc d’équité.
Exemple : le montant des aides sociales évoluent en fonction de la situation du citoyen : il y a équité. Les pompiers secourent tout le monde sans tenir compte des individus à sauver : il y a égalité.
b)La continuité
Un service public doit fonctionner sans interruption autres que celles prévues. L’une des conséquences de principe est le préavis obligatoire lors des grèves dans le service public.
c)L’adaptabilité aux évolutions technologiques et sociales
Les services publics doivent évoluer avec les besoins de l’intérêt général.
Exemple d’évolutions sociales : lorsque des nouveaux quartiers apparaissent, la poste doit le desservir.
Exemple d’évolution technologique : l’apparition de l’informatique et des bases de données a obligé l’Etat à créer la Commission National de l’Informatique et des Libertés (CNIL) pour s’assurer que des organisations n’abusent pas des données qu’elles collectent.
B.La gestion du domaine public
Le domaine public est constitué de l’ensemble des biens publics. Un bien est dit public s’il a deux caractéristiques :
Il est impossible de faire payer individuellement l’utilisateur de ce type de bien. C’est pour cela que c’est la collectivité qui prend en charge l’entretien de ce type de bien.
Exemple : le phare, les routes sont des exemples de biens publics. Comme on ne peut pas savoir qui les utilise à un moment donné, ce sont les administrations qui financent leur entretien.
II.Comment financer le service public ?
Pour financer les organisations publiques, il faut choisir entre utiliser l'argent fourni par les prélèvements obligatoires et faire payer l'utilisateur.
A.Financement par l’Etat
Lorsque l’Etat finance complètement une activité, on parle de service public non marchand.
Exemple : L’éducation nationale.
B.Financement par un prix
Certains services publics sont financés en partie par leurs usagers. On parle de service public marchand. Le prix de vente est souvent inférieur au coût de revient. Ce genre de service peut être assuré par une personne publique (Etablissement Public à caractère Industriel ou Commercial, entreprise publique) ou une personne privée (entreprise privée). Lorsqu’une personne privée gère un service public elle le fait en respectant les termes d’un contrat public appelé « délégation de service public » ou « concession ».
Exemple : La poste est un EPIC qui gère le service public de transport du courrier. L’entreprise « Autoroute du Sud de la France » est une entreprise privée qui gère des concessions d’autoroutes. Les autoroutes appartiennent à l’Etat mais c’est l’entreprise qui les entretient et qui en contrepartie perçoit l’argent versés par les conducteurs aux péages.
C.Les conséquences du choix de financement
Lorsque l’Etat finance un service public, l’utilisateur est appelé usager. Un usager bénéficie d’un service public en contrepartie des impôts qu’il paye. Quand un service public est financé par un prix, l’usager devient un client. Les clients ont des attentes en termes de qualité plus importante que les usagers. De plus ils souhaitent payer un prix qui dépend du service reçu ce qui remet en cause le principe d’égalité.
Synthèse n°7 : Finalités et enjeux des associations
I.Les deux types de finalités
Les associations peuvent être créées dans deux buts différents
A.Les associations qui rendent un service à leurs adhérents
Ce genre d’association à pour but de rendre un service à ses adhérents.
Exemple : un club de karaté à pour but de permettre à ses membres de pratiquer du karaté. Pour cela il va mettre à leur disposition des tatamis, un entraineur...
B.Les associations qui rendent un service à la société
Ce genre d’association est créé pour rendre un service à la collectivité, à la société. Il arrive parfois que les associations rendent un service public. Dans ce cas, l’association passe un contrat de délégation de service public avec une administration.
Exemple : les restos du cœur collecte et distribue de la nourriture aux personnes qui n’ont pas les moyens de s’en acheter.
II.Que se passe-t-il quand l’association dégage un surplus
Comme toutes les organisations, les associations ont des produits et des charges. Il arrive que les produits soient supérieurs aux charges. Dans ce cas on parle de surplus (et non de bénéfice comme dans les entreprises). Comme le but d’une association est non lucratif, le surplus ne doit pas être partagé entre les adhérents. Le surplus doit être utilisé pour réaliser la finalité de l’association.
Synthèse n°8 : L’organisation et l’environnement en interaction
Les organisations peuvent avoir deux buts : un but lucratif ou un but non lucratif. Pour atteindre ces buts elles doivent se fixer des objectifs qui répondent à leurs finalités (accroître le profit, développer des services non marchands). Quels sont les différents objectifs qu'une organisation peut se fixer ? Quels sont les éléments qui influent sur le choix de ces objectifs ?
I.Les différents objectifs
Fixer des objectifs est l’élément central de la prise de décision dans l’entreprise. Les objectifs peuvent prendre des formes différentes selon l’organisation, mais ils devront toujours répondre aux finalités de l’organisation.
Types d’objectifs
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Horizon
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Niveau
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Influence
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Stratégiques
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Long terme
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Cadres dirigeants
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Forte
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Tactiques
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Moyen terme
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Cadres fonctionnels
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Modérée
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Opérationnels
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Court terme
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Employés ou techniciens
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Faible
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II.La mesure des objectifs
La mesure d’un objectif n’est pas obligatoire pour une organisation. Mais comment savoir si l’objectif est atteint si on ne le quantifie pas ? C’est pour cela que plus l’horizon d’un objectif est proche plus il est quantifiable. Le caractère quantifiable d’un objectif dépend aussi de son influence sur l’organisation. Si l’objectif est difficilement réalisable, ou s’il ne fédère pas l’organisation autour de lui, il vaut mieux ne pas le quantifier pour ne pas risquer d’endommager la cohésion du groupe.
III.Quels sont les éléments qui influent sur le choix des objectifs ?
Le choix des objectifs se fait en fonction de ce qu'il se passe en dehors de l'entreprise (l'environnement), mais aussi en fonction des capacités de l'entreprise (ses différentes ressources)
A.Les éléments externes : l'environnement
L’environnement est constitué par tout ce qui ne fait pas partie de l’organisation. Sa connaissance est essentielle car les managers, avant de prendre certaines décisions, doivent avoir une information aussi précise que possible de l’état de l’environnement dans lequel leur organisation évolue.
Les données de l’environnement sont positives lorsqu’elles permettent à l’organisation d’améliorer son activité, d’atteindre ses objectifs. Il s’agit alors d’opportunités.
Au contraire, lorsque ces données sont défavorables à l’organisation, c’est-à-dire qu’elles nuisent à la réalisation des objectifs ou qu’elles limitent le champ des possibles, il s’agit alors de menaces.
1.Le microenvironnement
Le premier facteur d’influence pour une organisation est ses partenaires directs : clients, usagers, fournisseurs, concurrents, et autres organisations, administrations et pouvoirs publics et les divers groupes de pression ou lobbies. C’est ce qu’on peut appeler l’environnement de proximité ou microenvironnement.
L’organisation se doit de prendre en compte les finalités de ses partenaires, même si souvent elles sont antagonistes.
Contrairement au macroenvironnement, l’entreprise peut influencer son microenvironnement.
2.Le macroenvironnement
Le macro-environnement est composé de phénomènes plus globaux et plus lointains donc plus difficiles à cerner et quasiment impossible à influencer : l’environnement général. Lors de la fixation des objectifs, l’organisation doit veiller à intégrer les données issues de cet environnement.
-
Environnement économique ex : internationalisation des échanges, interdépendance des économies.
-
Environnement socioculturel ex : prise en compte par les clients/usagers de l’écologie, d’un besoin de consommation éthique, développement des familles monoparentales.
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Environnement démographique ex : vieillissement de la population dans les pays développés.
-
Environnement juridique ex : renforcement des réglementations, des normes, etc.
-
Environnement technologique ex : développement des techniques liées à l’internet.
L’organisation doit être dynamique et évolutive pour s’adapter en permanence aux modifications de l’environnement.
B.Les éléments internes :
La définition des objectifs suppose de prendre en compte et d’évaluer les ressources de l’organisation sans lesquelles les objectifs deviendraient en pratique irréalisables. Toutes les ressources nécessaires à la réalisation des objectifs ne doivent pas être immédiatement disponibles au seing de l’organisation mais elles doivent être néanmoins accessibles.
Synthèse n°9 : La définition du produit
Les objectifs :
-
Repérer dans des documents les produits proposés par une organisation.
-
Indiquez si les produits proposés sont des biens ou des services voir les deux.
-
Indiquez la phase du cycle de vie dans laquelle se trouve un produit.
-
Caractérisez le marché d’une organisation.
-
Repérez et décrire les segments ciblés par une organisation.
I.Les produits
A.La distinction entre les biens et les services
Les organisations proposent des biens matériels et/ou des services. Un service peut être une prestation réalisée par un professionnel ou la mise à disposition temporaire d’un produit. De plus en plus, les organisations vendent ou donnent des services attachés aux biens (garantie, formation etc.…)
Exemple : Lorsque l’entreprise But vous vend une machine à laver (un bien) elle vous propose une garantie supplémentaire (un service).
B.Le cycle de vie des produits
Comme pour un individu, la vie d'un produit peut être analysée en plusieurs phases qui vont du lancement (la naissance) au développement (l’adolescence) puis à la maturité (l'âge adulte), enfin au déclin (la vieilles et la mort). Ces différentes périodes constituent le cycle de vie d'un produit ou d’un marché.
1.Les quatre phases du cycle de vie d’un produit
a)La phase de lancement.
C’est la phase d'introduction d'un nouveau type de produit. La croissance est généralement assez faible car l'innovation prend du temps à se diffuser. Les consommateurs sont peu nombreux et considérés comme des innovateurs. Ce type de consommateur est généralement prêt à payer cher la nouveauté. La concurrence n’est pas nombreuse et il arrive que des normes différentes se combattent (DVD+ et DVD-).
b)La phase de développement.
C’est la phase de croissance du produit. Le nouveau produit est mieux connu et attire rapidement de nouveaux clients. Le volume de vente augmente ce qui permet des réductions de coût et donc de prix. La croissance du marché attire de nouveaux concurrents.
c)La phase de maturité.
Le produit cesse d'être une innovation, il s'est déjà largement diffusé et connaît donc une croissance des ventes beaucoup plus faible, voire nulle.
d)La phase de déclin.
Le produit est dépassé par de nouvelles innovations et il connaît un déclin de ses ventes.
2.Le cycle de vie en schéma
On constate sur le schéma que le bénéfice maximal est atteint entre la fin de la phase de développement et le début de la phase de maturité.
3.Les cycles de vie différents
Il faut confondre que la durée des phases dépend du produit : certains produits ont des cycles très court (un film, les gadgets…), d’autres très longs (la voiture, Coca-Cola). Enfin certains produits renaissent après leur phase de déclin (le Solex ou la Vespa). La mercatique joue un rôle important dans ces renaissances.
II.Le marché
Le marché peut se définir comme la rencontre d’une offre et d’une demande à un moment donné et dans un lieu donné. Le marché est caractérisé par :
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sa dimension géographique (locale, nationale, internationale) ;
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sa dimension commerciale (le nombre de concurrent, le type de clientèle etc.) ;
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son macro-environnement (économique, sociologique etc.)
Dans un marché on trouve différents types de clients :
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les clients actuels ;
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les clients de la concurrence ;
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les non consommateurs relatifs (ceux qui ne consomment pas encore le produit) ;
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les non consommateurs absolus (ceux qui ne consommeront jamais le produit).
III.Adaptation de l’offre à la demande
A.La segmentation du marché
1.Définition
Une entreprise doit adapter son offre à la demande. Cela signifie qu’il faut que le produit corresponde aux attentes des clients. Le problème est que tous les clients n’ont pas les mêmes attentes. Essayez de produire un jean qui plait à la fois aux femmes, aux hommes, aux jeunes, aux personnes âgées, aux français, aux chinois etc. La solution consiste donc à découper le marché en plusieurs groupes de consommateurs pour répondre à leurs besoins spécifiques.
2.Les objectifs
L’analyse d’un segment de clientèle permet de mieux connaitre les attentes d’un groupe de client. Grâce à cela on peut :
Exemples :
La Société Générale a été la première à proposer aux clients surendettés des regroupements de crédit. En étudiant le marché, la Société Générale a su regrouper des clients avec des besoins identiques pour leur proposer un produit adapté.
Quicksilver propose des vêtements spécifiques à des gens qui font du surf.
3.Les principaux critères de segmentation
a)Les critères démographiques, géographiques, sociaux et économiques
Ce sont les critères les plus objectifs et les plus facilement mesurable.
Critères démographiques
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Exemples
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Sexe
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Hommes, femmes
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Âge
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Moins d'1 an, 1-2, 3-5, 6-9,10-12,13-17,18-24, 25-34,35-49, 60-64, 64 et plus
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Caractéristiques physiques
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Taille (habillement), type et couleur de cheveux, type et couleur de peau, etc.
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Taille du foyer
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1, 2, 3, 4, 5 et plus...
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Composition de la famille
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Célibataires, divorcés, couples, couples avec jeune(s) enfants, couples avec enfants adolescents, familles monoparentales, couples âgés, etc.
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Critères géographiques
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Exemples
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Régions multinationales
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Europe du Nord, du Sud, Asie, Amérique du Nord etc.
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Régions nationales
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Ile de France, Nord, Ouest
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Catégorie de ville habitée
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Agglomérations de plus d’1 000 000 d’habitants, de 500 000 à 1 000 000 etc.
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Climat
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Chaud, Tempéré, froid
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Géo-démographie
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Composition sociodémographique de territoires découpés généralement au niveau du code postal, voire du pâté de maisons.
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Critères Sociaux ou économiques
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Exemples
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Revenus
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En dessous de 10 000€, entre 10 000 et 19 999 etc.
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Niveau d’instruction
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Bac, Bac +2, Bac +5
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Profession (INSEE)
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Chefs d’entreprise, commerçants, professions libérales, ouvriers, employés etc.
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Religion et degré de pratique religieuse
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Catholique, protestant, musulman, juif, etc.
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b)Les critères de personnalité et de style de vie
Il est possible de regrouper les clients selon leur style de vie (surfeur, homosexuel,…)
Exemples : Quicksilver et ses vêtements pour surfeur, Nolife TV et ses émissions pour les accros d’internet…
c)Les critères comportementaux
Les critères comportementaux permettent de segmenter le public sur la base des conduites ou des actes observables : fidélité, rôle dans le processus de décision d’achat, quantité consommées, rentabilité, mode de consommation, événements…)
Exemples : Air France propose des cartes d’abonnement pour ses clients qui voyagent beaucoup, Orage distingue les clients professionnels des clients particuliers et propose à chacun des abonnements particuliers.
d)Les critères d’avantages recherchés-
L’organisation peut regrouper la clientèle en fonction de ce qu’elle recherche dans le produit.
Exemple : Le dentifrice Signal existe en plusieurs versions : celle pour les clients qui veulent une haleine fraiche, celle pour les clients qui veulent des dents blanches etc.
B.L’analyse du marché
Pour segmenter le marché il faut récolter des informations sur les différents types de client. Les organisations utilisent des études de marché qui permettent une meilleure connaissance des attentes des clients et des utilisateurs de biens et services. Ces informations peuvent être de nature quantitative (revenu, âge…) ou qualitatives (opinions, motivations).
Synthèse n°10 : La mesure du résultat et le déclenchement des actions correctrices
I.Le système d’information, support du pilotage de l’organisation
Le système d’information (SI) est l’ensemble des moyens humains et matériels utilisés pour collecter, traiter, stocker et diffuser l’information dans l’organisation. Le SI sert à comprendre les évolutions du marché. Pour cela il regroupe les informations sur l’environnement et sur l’organisation et les distribues aux membres de l’organisation qui en ont besoin. Par exemple, le dirigeant s’en sert pour prendre les décisions.
Exemples : Chez Renault, le SI permet aux vendeurs de voitures de connaître le prix de chaque voiture en fonction des options choisies par le client. Chaque vente est enregistrée par les vendeurs dans le SI. Le SI regroupe les informations saisies par chaque vendeur dans un tableau qui permettra à la direction de connaître quelles sont les options que les clients préfèrent. Lors de
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