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zaher.nourredine@gmail.com

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Créé le : 30/10/2011 10:35
Modifié : 26/12/2012 21:55

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Préface anthrolopgie

25/07/2012 18:33



Texte 1.    E. Kant, Anthropologie d'un point de vue, préface

 

« Une doctrine de la connaissance de l’homme, systématiquement traité (anthropologie), peut l’être dans une perspective soit physiologique, soit pragmatique. La connaissance physiologique de l’homme vise à explorer ce que la nature fait de l’homme, la connaissance pragmatique ce que l’homme, être libre de ses actes fait ou peut et doit faire de lui-même. Celui qui creuse les causes naturelles, sur lesquelles reposerait par exemple la faculté du souvenir, peut bien (en suivant Descartes) spéculer en tous sens sur les traces d’impression que laissent les sensations subies ; force lui est d’avouer qu’il est à ce jeu simple spectateur de ses représentations et que, dans sa méconnaissance des nerfs du cerveau et de ses fibres, ainsi que dans son incompréhension de leur maniement, il lui faut laisser faire la nature : partant, toute spéculation théorique sur ce sujet est en pure perte. S’il utilise en revanche les perceptions sur ce qui s’est révélé entrave ou stimulant de la mémoire pour donner à celle-là ampleur et aisance, et s’il se sert à cet effet de la connaissance de l’homme, cette démarche constituera une partie de l’anthropologie d’intention pragmatique : c’est d’elle précisément que nous nous occuperons ici. »

 

(Traduction de P. Jalabert, Œuvres philosophiques III, édition de la Pléiade, p 939)

 

 

 

Texte 2.     E. Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs, préface

 

 

 

L’ancienne philosophie grecque se divisait en trois sciences : la physique, l’éthique et la logique. Cette division était parfaitement conforme à la nature des choses, et l’on a guère de perfectionnement à y apporter en dehors de celui qui consiste à y ajouter le principe sur lequel elle se fonde, afin que de cette façon, on s’assure d’une part qu’elle est complète, et que d’autre part l’on puisse déterminer exactement les subdivisions nécessaires.

Toute connaissance rationnelle est ou bien matérielle, et se rapporte alors à quelque objet, ou bien formelle, et ne s’occupe alors que de la forme de l’entendement et de la raison en eux-mêmes, et des règles universelles de la pensée en général sans distinction des objets. La philosophie formelle s’appelle logique, tandis que la philosophie matérielle, celle qui a affaire à des objets déterminés et aux lois auxquelles ils sont soumis, se divise à son tour en deux. Car ces lois sont ou des lois de la nature ou des lois de la liberté. La science de la première s’appelle physique, celle de la seconde s’appelle éthique ; celle-là est encore nommée philosophie naturelle, celle-ci philosophie morale. 

La logique ne peut avoir de partie empirique, c’est-à-dire de partie où les lois universelle et nécessaires de la pensée s’appuieraient sur des principes qui seraient tirés de l’expérience, car, autrement, elle ne serait pas une logique, c’est-à-dire un canon pour l’entendement et la raison qui vaut pour toute pensée et qui doit être démontré. Au contraire, la philosophie naturelle, aussi bien que la philosophie morale, peuvent avoir chacune sa partie empirique, car il faut qu’elles assignent leurs lois, l’une à la nature en tant qu’objet d’expérience, l’autre à la volonté de l’homme en tant qu’elle est affectée par la nature : lois, dans le premier cas, d’après lesquelles tout doit arriver, mais en tenant pourtant encore compte des conditions qui font que souvent ce qui doit arriver n’arrive point.

 

(Traduction de V. Delbos revue par F. Alquié, Œuvres philosophiques II, édition de la Pléiade, p 243-244 )

 

 

 

 

Texte 3.     E. Durkheim, article « Education »

du Nouveau dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire de Ferdinand Buisson

 

« Si l’on commence par se demander ainsi quelle doit être l’éducation idéale, abstraction faite de toute condition de temps et de lieu, c’est qu’on admet implicitement qu’un système éducatif n’a rien de réel par lui-même. On n’y voit pas un ensemble de pratiques et d’institutions qui se sont organisées lentement au cours du temps, qui sont solidaires de toutes les autres institutions sociales et qui les expriment, qui, par conséquent, ne peuvent pas plus être changées à volonté que la structure même de la société. Mais il semble que ce soit un pur système de concepts réalisés ; à ce titre, il paraît relever de la seule logique.

On imagine que les hommes de chaque temps l’organisent volontairement pour réaliser une fin déterminée ; que, si cette organisation n’est pas partout la même, c’est que l’on s’est trompé sur la nature soit du but qu’il convient de poursuivre, soit des moyens qui permettent de l’atteindre. De ce point de vue, les éducations du passé apparaissent comme autant d’erreurs, totales ou partielles. (…)

Mais, en fait, chaque société, considérée à un moment donné de son développement, a un système d’éducation qui s’impose aux individus avec une force généralement irrésistible. Il est vain de croire que nous pouvons élever nos enfants comme nous voulons. Il y a des coutumes auxquelles nous sommes tenus de nous conformer ; si nous y dérogeons trop gravement, elles se vengent sur nos enfants. Ceux-ci une fois adultes ne se trouvent pas en état de vivre au milieu de leurs contemporains, avec lesquels ils ne sont pas en harmonie. Qu’ils aient été élevés d’après des idées ou trop archaïques ou trop prématurées, il n’importe ; dans un cas comme dans l’autre, ils ne sont pas de leur temps et, par conséquent, ils ne sont pas dans des conditions de vie normale. Il y a donc, à chaque moment du temps, un type régulateur d’éducation dont nous ne pouvons pas nous écarter sans nous heurter à de vives résistances qui contiennent les velléités de dissidence. »

 

( Article reproduit dans le volume Education et sociologie, PUF Quadrige, p 44.)

 

 






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