I.Définition de l’organisation
Une organisation est un groupe de personne qui cherche à atteindre des objectifs. Quand l’objectif nécessite le travail de plusieurs personnes il faut répartir le travail : en management on parle de division du travail. La division du travail fait que chaque personne travaille pour effectuer une tache particulière. Il faut donc coordonner le travail de chacun, pour atteindre les objectifs de l’organisation.
Exemple : Dans le camion pizza « Grandé Italia » il y a deux personnes : Paolo qui s’occupe de prendre les commandes au téléphone ainsi que de faire payer les clients et Romano qui prépare les pizzas.
Le camion pizza est une organisation car il y a :
-
un groupe de personne (Paolo et Romano) ;
-
un objectif commun : s’enrichir ;
-
division du travail : les deux personnes se sont réparti les taches : l’une produit, l’autre s’occupe des relations avec la clientèle ;
-
coordination : Par exemple c’est Paolo qui indique à Romano quelles pizzas cuire, et Romano indique à Paolo quand les pizzas sont prêtes ;
A.But lucratif / But non lucratif
Le but est la raison pour laquelle l’organisation est créée. Il existe des milliers de but différents. Il est donc impossible de les citer tous. Par contre il est possible de les classer selon qu’ils soient à but lucratif ou non. Quand des gens créent une organisation dans le but de s’enrichir alors on dit que l’organisation à un but lucratif.
Exemple : M. Payet crée un camion bar pour s’enrichir donc son entreprise à un but lucratif. L’association Médecins sans frontière a été créée pour soigner les gens dans les pays où il n’y a pas assez de médecin, cette organisation est donc à but non lucratif.
B.La division du travail et les mécanismes de coordination
C’est la division du travail qui entraine le besoin de coordination. Pour que l’organisation soit efficace Il faut que tous ses membres travaillent en équipe. Les méthodes pour coordonner le travail des membres d’une organisation s’appellent des mécanismes de coordination. Henry Mintzberg, en étudiant de nombreuses organisations, a repéré 6 mécanismes de coordinations.
1.L’ajustement mutuel.
C’est la communication informelle qui permet la coordination entre les membres. Une communication est dite informelle quand elle n’est pas officielle, quand elle est faite sans les contraintes du monde du travail.
Exemple : Lors d’un match de foot entre amis, vous utilisez l’ajustement mutuel pour vous organiser.
2.La supervision directe.
La coordination du travail est réalisée par le biais d’une seule personne qui donne les ordres et les instructions à plusieurs autres qui travaillent ensemble.
Exemple : un entraineur de basket qui indique la stratégie à suivre aux différents joueurs.
3.La standardisation des procédés de travail.
L’organisation se fixe des façons de travailler qui doivent être respectées par les membres.
Exemple : dans tous les Mac Donald, la façon de préparer un Bigmac est la même.
4.La standardisation des résultats.
L’organisation fixe des résultats à atteindre pour chaque type de travail. Les membres de l’organisation font comme ils veulent pour atteindre le résultat.
Exemple : dans une concession automobile les commerciaux doivent vendre chaque mois 10 voitures. La direction ne fixe pas les méthodes de vente mais un objectif à atteindre.
5.La standardisation des qualifications.
L’uniformisation se fait sur le savoir et les compétences des employés. Si chacun apprend en utilisant les mêmes méthodes, les mêmes raisonnements, les mêmes façons de travailler alors les membres de l’organisation peuvent utiliser des références communes (langage, méthode de raisonnements, procédures de base) pour coordonner leur travail.
Exemple : dans les cabinets comptables, le rôle de chacun est défini en fonction de son diplôme.
II.Les ressources
Une organisation à besoin de gens qui travaillent, d’argent, et de possessions matérielles pour atteindre ses objectifs.
A.Les ressources humaines
On appelle ressources humaines l’ensemble des personnes qui travaillent pour une organisation.
Exemples : les salariés d’une entreprise, les membres d’une association, les fonctionnaires dans une administration.
B.Les ressources financières
On appelle ressources financières les différents moyens dont dispose une organisation pour trouver de l’argent.
Exemples : le capital d’une entreprise, les emprunts, les impôts qui financent les administrations, les dons pour une association.
C.Les ressources matérielles
On appelle ressources matérielles tout ce que possède une organisation.
Exemples : les machines, les ordinateurs, les bâtiments, la marque d’une entreprise.
III.Les contraintes
Les organisations ne peuvent pas faire tout ce qu’elles veulent.
A.Les contraintes juridiques
Les organisations évoluent dans un cadre juridique, c’est à dire, un ensemble de lois et de règles. L’entreprise a l’obligation de respecter ces règles sous peine d’être punie par la société.
Exemple : l’association « l’église de la scientologie » est accusée d’escroquerie en bande organisée. Si elle est jugée coupable elle risque la dissolution.
B.Les contraintes de ressources.
Les organisations disposent de ressources financières, humaines, et matérielles limitées. Elles doivent tenir compte du niveau de ressources disponibles pour fixer les objectifs et les moyens de les atteindre.
Exemple : Médecins sans frontière voudrait soigner toutes les personnes de la planète qui n’ont pas accès aux soins. Malheureusement cette association n’a ni l’argent, ni les médecins, ni le matériel pour le faire. L’association doit donc choisir les endroits où elle intervient.
C.Les contraintes de temps
Les objectifs des organisations doivent souvent être atteints avant une certaine date.
Exemple : une association créée pour permettre à des jeunes de pratiquer de la boxe voudra le faire rapidement.
D.Les contraintes de résultat
Les organisations sont créées pour atteindre un but. Si ce but n’est pas atteint elle n’a aucune raison d’exister.
Exemple : une entreprise a un but lucratif, si elle réalise des pertes son propriétaire finira par la fermer.
Synthèse n°2 : Les caractéristiques d’une entreprise
Une entreprise vend des biens ou des services pour réaliser un profit et le partager entre les propriétaires. Les caractéristiques d'une entreprise sont :
I.La dénomination
Il s'agit du nom de l'entreprise.
II.La finalité
La finalité est la raison pour laquelle l’organisation est créée. Une entreprise a pour finalité la survie avec comme principal moyen la réalisation de bénéfices.
III.L'activité
Il s'agit de décrire ce que fait l'entreprise.
Exemple : Intersport commercialise des articles de sport
IV.Type d'activité
Chaque activité peut être classée dans 5 types d'activité :
A.Les entreprises artisanales
Le chef d'entreprise prend personnellement part à l'exécution d'un travail manuel.
Exemples : les plombiers, les menuisiers, les cordonniers, etc.
B.Les entreprises commerciales de biens
Elles achètent des marchandises pour les revendre sans les avoir transformées.
Exemples : les leaderprice, Leclerc, Esprit…
C.Les entreprises commerciales de services
Elles vendent des biens immatériels.
Exemples : les restaurants, les serveurs payant de WOW, les salles de réseaux, les banques, les assurances…
D.Les entreprises industrielles
Elles fabriquent des biens pour les vendre.
Exemples : Yoplait, Peugeot, Brasserie de Bourbon…
E.Les entreprises agricoles
Elles font de l’agriculture de l’élevage, ou de la pêche.
Exemples : entreprise qui traie les vaches pour produire du lait…
V.Le secteur d'activité
Il est habituel de distinguer : secteur primaire, secteur secondaire et secteur tertiaire. Les économistes utilisent souvent une autre terminologie : agriculture, industrie, services.
A.Le secteur primaire
Le secteur primaire est l'ensemble des activités qui produisent des matières premières non transformées. Il comprend l'agriculture, les paysans, la pêche, l'exploitation forestière et l'exploitation minière. Si une entreprise à comme type d’activité « entreprise agricole » elle appartient au secteur primaire.
B.Le secteur secondaire
Le secteur secondaire regroupe les activités liées à la transformation des matières premières issues du secteur primaire. Il comprend des activités aussi variées que l’industrie du bois, l’aéronautique et l’électronique…
C.Le secteur tertiaire
Le secteur tertiaire regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partie des deux autres, essentiellement des services. Par exemple, le conseil, l’assurance, l'enseignement, la grande distribution…
VI.La taille
On distingue 3 types de taille :
-
les petites entreprises de 0 à 9 salariés ;
-
les moyennes entreprises de 10 à 249 salariés ;
-
les grandes entreprises de + de 250 salariés.
D'autres critères peuvent entrer en compte. Eurostat utilise la définition suivante pour les PME :
Les PME sont constituées des entreprises qui occupent moins de 250 personnes et dont le chiffre d'affaires n'excède pas 50 millions d'euros ou le total du bilan annuel n'excède pas 43 millions d'euros.
VII.Entreprises privées / Entreprise publiques
Une entreprise est dite publique quand plus de la moitié de son capital appartient à l'Etat.
VIII.La forme juridique et les organes de direction
Le cours de droit de terminale est bien plus précis sur ce domaine. En management nous indiquerons uniquement comment s’appellent les propriétaires et comment s’appelle l’organe de direction des formes d’entreprises les plus courantes.
A.L’entreprise individuelle
L’entreprise individuelle est une entreprise qui appartient à une seule personne. Elle n’a pas la personnalité juridique. L’organe de direction est l’entrepreneur individuel (le seul propriétaire)
B.La Société A Responsabilité Limitée (SARL)
C’est une forme de société dont les propriétaires s’appellent des associés. Les associés prennent les décisions stratégiques lors des assemblées générales. La direction de l’organisation est assurée par un gérant choisi par les associés.
C.L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL)
C’est une SARL avec un seul propriétaire.
D.La Société Anonyme (SA)
Les propriétaires s’appellent des actionnaires. Les actionnaires prennent les décisions stratégiques lors des assemblées générales (choix de la direction par exemple). Dans les SA traditionnelles la direction est assurée par un président et un conseil d’administration. Dans les SA à directoire la direction est assurée par un directoire et un conseil de surveillance.
E.La Société par Actions Simplifiée (SAS)
Les propriétaires s’appellent des actionnaires et ce sont les statuts qui précisent qui est comment est assurée la direction.
F.La Société par Action Simplifiée Unipersonnelle (SASU)
Il s’agit d’une SAS avec un seul actionnaire.
IX.La Nationalité
L'adresse du siège social défini la nationalité d'une entreprise.
X.Les ressources matérielles
Tout ce que possède l'entreprise (Structures de production, locaux, brevets…).
XI.Les ressources humaines
Les ressources humaines d'une entreprise sont les personnes qui travaillent pour elle.
XII.Les ressources financières
Les ressources financières d'une entreprise proviennent :
-
des résultats des années précédentes ;
-
des capitaux apportés par les propriétaires ;
-
des emprunts réalisés par l'entreprise.
XIII.Champ d'action
Dans quelle partie du monde ont lieu les ventes. Le champ d'action peut être communal, départemental, régional, national, international.
Synthèse n°3 : Les caractéristiques des administrations publiques
On distingue 3 types d’administrations publiques : les administrations publiques centrales, les collectivités territoriales et les administrations de sécurité sociale.
I.Les administrations publiques centrales
On appelle organisations publiques centrales l’Etat et les différents ministères et services qui en dépendent.
A.Finalités
Les administrations publiques centrales ont deux finalités :
B.Les ressources financières
Les impôts d’état directs et indirects.
C.Ressources humaines
Les fonctionnaires d’Etat.
D.Les ressources matérielles
Tous les biens que l’administration possède.
E.Champ d’action
National.
F.Organes de direction
L’Etat et ses ministères.
II.Les collectivités territoriales
On les appelle aussi administrations publiques locales. Ce sont les régions, départements, communes, et les établissements et organismes qui en dépendent (lycée, collèges, écoles, piscines, parcs…).
A.Finalités
B.Champ d’action
Le territoire géré.
C.Ressources humaines
Les fonctionnaires territoriaux.
D.Les ressources financières
Les impôts locaux.
E.Les ressources matérielles
Tous les biens que l’administration possède.
F.Organes de direction
Région : Conseil régional.
Département : Conseil général.
Commune : Conseil municipal.
III.Les administrations de sécurité sociale
Les administrations de sécurité sociale (assurance maladie, assurance vieillesse, prestation familiales…) effectuent, pour le compte de la collectivité, des opérations de redistribution des revenus.
A.Finalité
Effectuer des opérations de redistribution pour la collectivité.
B.Champs d’action
National.
C.Ressources humaines
Des fonctionnaires d’Etat + des fonctionnaires territoriaux + des salariés de droit privé.
D.Ressources financières
Les cotisations sociales + impôts sociaux (CRDS + CSG).
E.Les ressources matérielles
Tous les biens que l’administration possède.
F.Organes de direction
Conseil d’administration regroupant des représentants des assurés sociaux, des représentants des employeurs, des représentants de l’Etat, et des personnes compétentes dans certains domaines (médecine…).
Synthèse n°4 : Les caractéristiques d’une association
L'association est une convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun leurs connaissances ou leurs activités dans un but autre que de gagner de l'argent. Les syndicats, les congrégations religieuses sont des associations.
I.Finalités
Les associations ont pour finalité de rendre un service, soit à leurs membres, soit à la collectivité, dans un but autre que lucratif.
Exemples : les clubs de sport rendent un service à leur membre alors que les restos du cœur rendent un service à la collectivité.
II.Activité
Ce que fait l’association.
Exemples : Les restos du cœur offre de la nourriture, Médecins sans frontières soigne les personnes qui n’ont pas accès aux soins…
III.Champs d’action
Le champ d’action peut être local, national, ou international.
IV.Nationalité
Dépend des statuts de l’association.
V.Type d’association
A.Associations de fait
Ce sont les associations non déclarées. Elles n’ont pas la personnalité juridique.
B.Associations déclarée
Les associations déclarées à la préfecture ont la personnalité juridique (droits et obligations).
C.Organisation Non Gouvernementale
Association dont le champ d’action est international.
D.Associations déclarées d’utilité publique
Association menant un service public.
VI.Ressources humaines
Une association peut compter sur ses membres, sur des bénévoles et sur des salariés.
VII.Ressources financières
Les ressources financières des associations proviennent des dons, des subventions, ventes de biens ou de services, les cotisations versées par les membres, le parrainage et autre sponsoring.
VIII.Ressources matérielles
Tout ce que possède l’association.
IX.Organe de direction
Les associations peuvent s’organiser comme elles le veulent mais le plus souvent on retrouve :
-
une assemblée générale dans laquelle tous les adhérents se réunissent pour prendre les décisions stratégiques et élire un bureau ;
-
le bureau qui met en œuvre les décisions prises par l’assemblée. Pour cela il dirige l’association tout au long de l’année.
Synthèse n°5 : Finalités et enjeux des entreprises
La finalité d’une entreprise est la recherche de la survie. Son principal moyen est la réalisation de profit mais elle doit aussi assurer la cohésion de son personnel et s’intégrer à la société dans laquelle elle vit.
I.Les finalités économiques de l’entreprise
La pérennisation de l’entreprise passe par la réalisation de profit. Pour générer ce profit elle doit détecter et répondre aux besoins de ses clients afin de générer de la richesse qu’elle pourra partager entre ses membres.
A.La satisfaction des besoins solvables
L’entreprise produit des biens ou des services pour répondre aux besoins mal satisfaits ou non satisfaits de ses clients. Ces besoins doivent être solvables, c'est-à-dire, provenir de client qui peuvent payer le produit que l’entreprise propose.
B.La création de richesse
L’entreprise vend ses produits. La somme de ses ventes s’appelle le chiffre d’affaires.
Pour fabriquer ses produits, l'entreprise achète des biens et services qu'elle transforme au cours du processus de production : ce sont les consommations intermédiaires.
Lorsque le chiffre d’affaires est supérieur aux consommations intermédiaires l’entreprise crée de la richesse. Cette richesse s’appelle la valeur ajoutée.
C.La répartition de la richesse créée
Tous les acteurs qui ont participé à la production de la valeur ajoutée en reçoivent une part :
-
les salariés reçoivent un salaire en contrepartie du travail qu’ils ont fourni ;
-
les propriétaires reçoivent des dividendes en contrepartie du capital qu’ils ont apporté ;
-
les banques reçoivent des intérêts en contrepartie des prêts qu’elles ont accordés à l’entreprise ;
-
les administrations publiques reçoivent des impôts, des taxes et des cotisations sociales en contrepartie des services publics qu’elles ont fournis à l’entreprise ;
-
l’entreprise elle-même en garde en réserve une partie pour financer ses prochains investissements.
La répartition de la valeur ajoutée est souvent source de conflit dans l’entreprise chaque acteur voulant la part la plus importante possible.
II.Les finalités sociales et sociétales de l’entreprise
L’entreprise a des responsabilités envers ses salariés et envers la société dans laquelle elle évolue.
A.Les finalités sociales
L’entreprise pour survivre doit avoir le soutien de ses membres. Elle doit tenir compte des besoins de ses salariés et leur offrir des avancées sociales tant en termes de salaire que de condition de travail.
B.Les finalités sociétales
Pour survivre, la recherche de profit de l’entreprise doit respecter la société dans laquelle elle évolue. L’entreprise doit limiter ses impacts négatifs sur l’environnement, les consommateurs…
Synthèse n°6 : Finalités et enjeux des administrations publiques
I.Les finalités des administrations publiques
Les administrations publiques ont deux finalités : assurer un service public et gérer le domaine public.
A.Les missions de service public
Un service public à pour but de satisfaire l’intérêt général. Pour qu’un service soit dit public il doit être rendu par les administrations. Généralement un service est rendu par l’Etat quand le service ne peut pas être satisfait par le marché. Afin de satisfaire l’intérêt général, les services publics doivent respecter 3 principes.
1.Les principes du service public
a)L’égalité
Le principe d’égalité considère que tous les citoyens doivent être traités de manière égale devant la loi. Depuis que l’Etat intervient dans le champ social, l’Etat tient compte des situations des citoyens, on parle donc d’équité.
Exemple : le montant des aides sociales évoluent en fonction de la situation du citoyen : il y a équité. Les pompiers secourent tout le monde sans tenir compte des individus à sauver : il y a égalité.
b)La continuité
Un service public doit fonctionner sans interruption autres que celles prévues. L’une des conséquences de principe est le préavis obligatoire lors des grèves dans le service public.
c)L’adaptabilité aux évolutions technologiques et sociales
Les services publics doivent évoluer avec les besoins de l’intérêt général.
Exemple d’évolutions sociales : lorsque des nouveaux quartiers apparaissent, la poste doit le desservir.
Exemple d’évolution technologique : l’apparition de l’informatique et des bases de données a obligé l’Etat à créer la Commission National de l’Informatique et des Libertés (CNIL) pour s’assurer que des organisations n’abusent pas des données qu’elles collectent.
B.La gestion du domaine public
Le domaine public est constitué de l’ensemble des biens publics. Un bien est dit public s’il a deux caractéristiques :
Il est impossible de faire payer individuellement l’utilisateur de ce type de bien. C’est pour cela que c’est la collectivité qui prend en charge l’entretien de ce type de bien.
Exemple : le phare, les routes sont des exemples de biens publics. Comme on ne peut pas savoir qui les utilise à un moment donné, ce sont les administrations qui financent leur entretien.
II.Comment financer le service public ?
Pour financer les organisations publiques, il faut choisir entre utiliser l'argent fourni par les prélèvements obligatoires et faire payer l'utilisateur.
A.Financement par l’Etat
Lorsque l’Etat finance complètement une activité, on parle de service public non marchand.
Exemple : L’éducation nationale.
B.Financement par un prix
Certains services publics sont financés en partie par leurs usagers. On parle de service public marchand. Le prix de vente est souvent inférieur au coût de revient. Ce genre de service peut être assuré par une personne publique (Etablissement Public à caractère Industriel ou Commercial, entreprise publique) ou une personne privée (entreprise privée). Lorsqu’une personne privée gère un service public elle le fait en respectant les termes d’un contrat public appelé « délégation de service public » ou « concession ».
Exemple : La poste est un EPIC qui gère le service public de transport du courrier. L’entreprise « Autoroute du Sud de la France » est une entreprise privée qui gère des concessions d’autoroutes. Les autoroutes appartiennent à l’Etat mais c’est l’entreprise qui les entretient et qui en contrepartie perçoit l’argent versés par les conducteurs aux péages.
C.Les conséquences du choix de financement
Lorsque l’Etat finance un service public, l’utilisateur est appelé usager. Un usager bénéficie d’un service public en contrepartie des impôts qu’il paye. Quand un service public est financé par un prix, l’usager devient un client. Les clients ont des attentes en termes de qualité plus importante que les usagers. De plus ils souhaitent payer un prix qui dépend du service reçu ce qui remet en cause le principe d’égalité.
Synthèse n°7 : Finalités et enjeux des associations
I.Les deux types de finalités
Les associations peuvent être créées dans deux buts différents
A.Les associations qui rendent un service à leurs adhérents
Ce genre d’association à pour but de rendre un service à ses adhérents.
Exemple : un club de karaté à pour but de permettre à ses membres de pratiquer du karaté. Pour cela il va mettre à leur disposition des tatamis, un entraineur...
B.Les associations qui rendent un service à la société
Ce genre d’association est créé pour rendre un service à la collectivité, à la société. Il arrive parfois que les associations rendent un service public. Dans ce cas, l’association passe un contrat de délégation de service public avec une administration.
Exemple : les restos du cœur collecte et distribue de la nourriture aux personnes qui n’ont pas les moyens de s’en acheter.
II.Que se passe-t-il quand l’association dégage un surplus
Comme toutes les organisations, les associations ont des produits et des charges. Il arrive que les produits soient supérieurs aux charges. Dans ce cas on parle de surplus (et non de bénéfice comme dans les entreprises). Comme le but d’une association est non lucratif, le surplus ne doit pas être partagé entre les adhérents. Le surplus doit être utilisé pour réaliser la finalité de l’association.
Synthèse n°8 : L’organisation et l’environnement en interaction
Les organisations peuvent avoir deux buts : un but lucratif ou un but non lucratif. Pour atteindre ces buts elles doivent se fixer des objectifs qui répondent à leurs finalités (accroître le profit, développer des services non marchands). Quels sont les différents objectifs qu'une organisation peut se fixer ? Quels sont les éléments qui influent sur le choix de ces objectifs ?
I.Les différents objectifs
Fixer des objectifs est l’élément central de la prise de décision dans l’entreprise. Les objectifs peuvent prendre des formes différentes selon l’organisation, mais ils devront toujours répondre aux finalités de l’organisation.
La mesure d’un objectif n’est pas obligatoire pour une organisation. Mais comment savoir si l’objectif est atteint si on ne le quantifie pas ? C’est pour cela que plus l’horizon d’un objectif est proche plus il est quantifiable. Le caractère quantifiable d’un objectif dépend aussi de son influence sur l’organisation. Si l’objectif est difficilement réalisable, ou s’il ne fédère pas l’organisation autour de lui, il vaut mieux ne pas le quantifier pour ne pas risquer d’endommager la cohésion du groupe.
Le choix des objectifs se fait en fonction de ce qu'il se passe en dehors de l'entreprise (l'environnement), mais aussi en fonction des capacités de l'entreprise (ses différentes ressources)
L’environnement est constitué par tout ce qui ne fait pas partie de l’organisation. Sa connaissance est essentielle car les managers, avant de prendre certaines décisions, doivent avoir une information aussi précise que possible de l’état de l’environnement dans lequel leur organisation évolue.
Les données de l’environnement sont positives lorsqu’elles permettent à l’organisation d’améliorer son activité, d’atteindre ses objectifs. Il s’agit alors d’opportunités.
Au contraire, lorsque ces données sont défavorables à l’organisation, c’est-à-dire qu’elles nuisent à la réalisation des objectifs ou qu’elles limitent le champ des possibles, il s’agit alors de menaces.
Le premier facteur d’influence pour une organisation est ses partenaires directs : clients, usagers, fournisseurs, concurrents, et autres organisations, administrations et pouvoirs publics et les divers groupes de pression ou lobbies. C’est ce qu’on peut appeler l’environnement de proximité ou microenvironnement.
L’organisation se doit de prendre en compte les finalités de ses partenaires, même si souvent elles sont antagonistes.
Contrairement au macroenvironnement, l’entreprise peut influencer son microenvironnement.
Le macro-environnement est composé de phénomènes plus globaux et plus lointains donc plus difficiles à cerner et quasiment impossible à influencer : l’environnement général. Lors de la fixation des objectifs, l’organisation doit veiller à intégrer les données issues de cet environnement.
Les organisations proposent des biens matériels et/ou des services. Un service peut être une prestation réalisée par un professionnel ou la mise à disposition temporaire d’un produit. De plus en plus, les organisations vendent ou donnent des services attachés aux biens (garantie, formation etc.…)
Comme pour un individu, la vie d'un produit peut être analysée en plusieurs phases qui vont du lancement (la naissance) au développement (l’adolescence) puis à la maturité (l'âge adulte), enfin au déclin (la vieilles et la mort). Ces différentes périodes constituent le cycle de vie d'un produit ou d’un marché.
C’est la phase d'introduction d'un nouveau type de produit. La croissance est généralement assez faible car l'innovation prend du temps à se diffuser. Les consommateurs sont peu nombreux et considérés comme des innovateurs. Ce type de consommateur est généralement prêt à payer cher la nouveauté. La concurrence n’est pas nombreuse et il arrive que des normes différentes se combattent (DVD+ et DVD-).
C’est la phase de croissance du produit. Le nouveau produit est mieux connu et attire rapidement de nouveaux clients. Le volume de vente augmente ce qui permet des réductions de coût et donc de prix. La croissance du marché attire de nouveaux concurrents.
Le produit cesse d'être une innovation, il s'est déjà largement diffusé et connaît donc une croissance des ventes beaucoup plus faible, voire nulle.
Le produit est dépassé par de nouvelles innovations et il connaît un déclin de ses ventes.
On constate sur le schéma que le bénéfice maximal est atteint entre la fin de la phase de développement et le début de la phase de maturité.
Il faut confondre que la durée des phases dépend du produit : certains produits ont des cycles très court (un film, les gadgets…), d’autres très longs (la voiture, Coca-Cola). Enfin certains produits renaissent après leur phase de déclin (le Solex ou la Vespa). La mercatique joue un rôle important dans ces renaissances.
Le marché peut se définir comme la rencontre d’une offre et d’une demande à un moment donné et dans un lieu donné. Le marché est caractérisé par :
Une entreprise doit adapter son offre à la demande. Cela signifie qu’il faut que le produit corresponde aux attentes des clients. Le problème est que tous les clients n’ont pas les mêmes attentes. Essayez de produire un jean qui plait à la fois aux femmes, aux hommes, aux jeunes, aux personnes âgées, aux français, aux chinois etc. La solution consiste donc à découper le marché en plusieurs groupes de consommateurs pour répondre à leurs besoins spécifiques.
L’analyse d’un segment de clientèle permet de mieux connaitre les attentes d’un groupe de client. Grâce à cela on peut :
Ce sont les critères les plus objectifs et les plus facilement mesurable.
Il est possible de regrouper les clients selon leur style de vie (surfeur, homosexuel,…)
Les critères comportementaux permettent de segmenter le public sur la base des conduites ou des actes observables : fidélité, rôle dans le processus de décision d’achat, quantité consommées, rentabilité, mode de consommation, événements…)
L’organisation peut regrouper la clientèle en fonction de ce qu’elle recherche dans le produit.
Pour segmenter le marché il faut récolter des informations sur les différents types de client. Les organisations utilisent des études de marché qui permettent une meilleure connaissance des attentes des clients et des utilisateurs de biens et services. Ces informations peuvent être de nature quantitative (revenu, âge…) ou qualitatives (opinions, motivations).
Le système d’information (SI) est l’ensemble des moyens humains et matériels utilisés pour collecter, traiter, stocker et diffuser l’information dans l’organisation. Le SI sert à comprendre les évolutions du marché. Pour cela il regroupe les informations sur l’environnement et sur l’organisation et les distribues aux membres de l’organisation qui en ont besoin. Par exemple, le dirigeant s’en sert pour prendre les décisions.