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Economie
26/03/2012 22:21
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LA crise oui mais laquelle
26/03/2012 22:06
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L'apotre
26/03/2012 22:05
N QUOI L’HOMME DE GÉNIE DIFFÈRE-T-IL DE L’APÔTRE ?
TRAITÉ ÉTHIQUE-RELIGIEUX PAR S. A. KIERKEGAARD
TRADUCTION DU DANOIS PAR J. GÖTZSCHE, COPENHAGUE, 1886
Notice sur la vie et les œuvres de S. A. KIERKEGAARD par H. P. KOFOED-HANSEN
L’auteur dont nous offrons aujourd’hui les œuvres au public français sous forme de traduction du danois, est sans contredit un des plus remarquables parmi les écrivains religieux et philosophes du siècle présent. Par malheur il rédigeait ses écrits en danois, langue peu étudiée hors du Danemark ; sans cela il serait déjà lu et admiré partout en Europe. La renommée de S. A. Kierkegaard va pourtant toujours en grandissant. Pendant ces dernières dizaines d’années plusieurs de ses écrits ont été traduits en suédois, en allemand et, à ce que je sache, aussi en hollandais. Et il n’y a pas à en douter, à mesure que ses écrits seront lus à l’étranger, on en reconnaîtra de plus en plus la valeur et l’importance.
À l’usage des personnes disposées à suivre l’exemple de quelques Allemands qui ont étudié le danois afin d’être en état de lire le texte original des œuvres de S. A. Kierkegaard, nous allons tracer un aperçu rapide sur la tendance et le mode de développement de ses compositions. Écoutons d’abord l’auteur dans un post-scriptum à des exhortations publiées en 1851 :
« Un écrivain, dont l’activité est graduelle et progressive, et qui a débuté par «l’Un ou l’Autre», cherche au pied de l’autel le lieu de son repos définitif. Plus que personne l’auteur a la conscience de ses défauts et de ses péchés. Il n’aspire point au nom d’apôtre. Poète et philosophe — d’une façon particulière — il est sans autorité et ne vous apporte rien de nouveau. Il ne prétend qu’à relire encore une fois le vieux livre primitif qui traite des rapports individuels des existences humaines et, si cela est encore possible, saisir d’une manière plus intime l’esprit de la tradition que nous ont transmise nos pères. »
Kierkegaard préluda par une dissertation sur un traité assez volumineux: «De l’ironie, par rapport à Socrate». Puis en 1843 il débuta par l’œuvre ci-dessus mentionnée: «l’Un ou l’Autre», en deux volumes. Philosophe et poète, l’auteur expose l’idée de la vie, esthétique et éthique, comme un point d’appui essentiel dans les troubles d’esprit et les conflits spirituels de la société.
Il publia ensuite plusieurs écrits moins volumineux parmi lesquels nous signalons à l’attention le traité: «Heures d’angoisse», où l’auteur se réfère à Abraham et surtout à l’holocauste d’Isaac afin de nous exposer l’essence de la foi et l’importance de celle-ci quant aux rapports de l’homme avec Dieu.
Presque de front avec ce livre il fit paraître: «Fragments philosophiques», une de ses plus vives sorties contre la philosophie d’alors, surtout celle de Hegel. Aux «Fragments philosophiques» succéda une œuvre complémentaire plus volumineuse: «Post-scriptum peu scientifique et final». Le titre indique que les volumes publiés forment le premier stade dans sa carrière d’auteur. Ces deux derniers ouvrages parurent sous le pseudonyme: Jean Climacus. Les écrits antérieurs étaient de même pseudonymes. Dans le titre des deux derniers ouvrages il déclare en être l’éditeur. Il indique par là qu’il s’est personnifié plus directement dans ces écrits ou, pour mieux dire, que le contenu en était en rapport plus intime avec sa philosophie sur la vie. Ils forment la transition à ce qu’il se proposait comme but principal, savoir: d’exposer le christianisme et la foi chrétienne dans leurs rapports avec la science et la société. Il réalisa ce problème par deux ouvrages d’Anticlimacus: «Malade à la mort» et «Le christianisme mis en pratique», dont il se déclara aussi l’éditeur. Outre ces ouvrages parurent encore de nombreuses exhortations, intitulées: «Exhortations chrétienne», «Exhortations diverses», «Les œuvres de l’amour chrétien». Par ces écrits il explique et interprète les paroles de la Sainte Écriture, démontre leur importance pour l’âme par rapport à Dieu et l’éternité, et nous apprend à en faire l’application.
Toute la société littéraire d’alors était prise de vertige philosophique ; partout on prétendait que, pour bien saisir ce que c’est que la vie par rapport au monde transcendant et éternel, on ne saurait s’arrêter au christianisme dans sa forme primitive. On devrait d’abord élever la doctrine à une sphère plus idéale, débarrasser de leur forme trop épaisse les idées qui font la substance de cette doctrine et les élaborer par l’intelligence. Par les ouvrages cités plus haut ainsi que par plusieurs écrits analogues, S. Kierkegaard combattit ces idées et les efforts qu’on faisait pour les réaliser. Prenant pour point de vue la science, il établit l’incontestabilité de la foi, et affranchit le christianisme de la spéculation.
La perspicacité de son esprit critique lui fit pourtant reconnaître que, même là où le christianisme paraissait le mieux établi, la communauté de l’Église actuelle, le culte, et l’état des âmes étaient peu conformes à l’esprit chrétien tel que l’expose le Nouveau Testament.
Par ses réclamations il espérait que persuadés, les supérieurs de l’Église et surtout l’évêque principal se prononceraient. Kierkegaard eût alors consacré toute sa productivité littéraire à défendre l’état actuel, pourvu qu’on reconnût combien on s’était écarté de l’idéal, et qu’on fît de sérieux efforts pour y atteindre.
Ses espérances furent déçues. Il ne trouva aucun appui, ni auprès du clergé, ni auprès de l’évêque. Celui-ci vint à mourir et son successeur, étant un jour en chaire, fit mention du décédé comme d’un «véritable apôtre, nouvel anneau ajouté à la sainte chaîne des martyrs. qui remonte jusqu’aux temps des apôtres». S. Kierkegaard riposta au nom du christianisme, par un article très vif dans un journal réputé. Il faisait valoir que la position et la manière de vivre des pasteurs de l’Église les rendaient peu dignes du nom d’apôtre.
Ses protestations ne trouvèrent aucun écho auprès du clergé qui se refusa à reconnaître, combien les réclamations de Kierkegaard étaient fondées. Dans une suite de pamphlets intitulés: «L’état actuel», Kierkegaard s’attaqua alors impitoyablement et sans trêve à ce qui, selon son dire, était «le christianisme officiel». Il accusait le clergé protestant, et surtout les pasteurs en Danemark «de tourner la chose en plaisanterie». Le clergé pourtant n’accepta point le défi.
Muni de toutes les armes de l’ironie il continua néanmoins cette polémique acharnée pendant toute une année: la mort l’arrêta en novembre 1855.
Nous terminons cet exposé en citant les paroles d’un auteur catholique, relatives à S. A. Kierkegaard: «En lisant ses sermons foudroyants, on dit: un saint n’eût point parlé avec cette morgue et la logique impitoyable d’un cœur dur, et puis vous ajoutez: il a failli être un saint.»
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