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Créé le : 30/10/2011 10:35
Modifié : 26/12/2012 21:55

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LA CULTURE EVOLUELLe ou t- Il

12/08/2012 18:06

LA CULTURE EVOLUELLe ou t- Il


La théorie de la coévolution gène-culture part de l’hypothèse que la culture est

une adaptation, donc qu’il existe des mécanismes psychologiques spécifiques qui ont

évolué

pour transmettre la culture. Bien sûr, ces mécanismes n’ont pas de raison d’être

identiques à ceux que l’on observe en biologie. Au contraire, il est fort probable qu’ils

soient nouveaux et qu’en conséquence, l’évolution de la culture suive une dynamique

différente de l’évolution génétique. Selon cette hypothèse, la sélection naturelle aurait

fait apparaître de nouvelles forces évolutionnaires

36

Pour Boyd et Richerson, la culture est le résultat de mécanismes d’apprentissage

originaux qui ont évolué pour permettre à l’homme de s’accommoder à des

environnements variables temporellement et spatialement (Boyd & Richerson, 1983,

1985; Richerson & Boyd, 2005). Dès leurs premiers articles, Boyd et Richerson

cherchent à caractériser les mécanismes psychologiques qui font que la culture est un

système adaptatif (par exemple Boyd & Richerson, 1983). Dans leur dernier livre

Not

by genes alone

 

(2005), ils présentent quatre ensembles de forces évolutionnaires qui ont

pu évoluer face à quatre pressions de sélection différentes

, propres au domaine culturel, qui,

au même titre que la mutation, la sélection, la migration et la dérive en biologie, sont

responsables de l’évolution culturelle.

37

Pour Cavalli-Sforza et Feldman, ce sont les modes de transmission de la culture

qui sont originaux (Cavalli-Sforza & Feldman, 1981). Par exemple, il existe selon eux

un mode de transmission de plusieurs vers un, qui correspond au fait que plusieurs

: la variation guidée (

guided

variation

 

), les biais de contenu (content based bias), les biais fréquence-dépendants

(

frequency based bias) et les biais liés aux modèles (model based bias).

36 A la différence des modes de transmission, les forces évolutionnaires modifient la composition des

populations. En l’absence de force évolutionnaires, quel que soit le mode de reproduction par lequel se

transmettent les éléments (génétiques ou culturels), leur distribution reste inchangée. En présence de

forces évolutionnaires, la manière dont la distribution des éléments change au cours du temps dépend du

mode de transmission.

37 Je reprends ici les dénominations de leur livre le plus récent, mais les effets de toutes ces forces ont été

analysés dans leur livre de 1985 et l’essen

 

individus interviennent dans la transmission d’un élément culturel vers une seule

personne donnée, une forme de pression de groupe. Ces modes de transmission reposent

sur la description de la manière dont circulent les éléments culturels entre les individus.

Les forces évolutionnaires de la culture qui ont été proposées peuvent être

classées en trois catégories (Sperber & Claidière, 2008) : les forces aléatoires, les forces

dépendantes du contenu et les forces dépendantes de la source. Les forces aléatoires

sont responsables du phénomène de dérive des éléments culturels et agissent, avec plus

ou moins d’importance, sur tous les éléments culturels. Les forces dépendantes du

contenu sont spécifiques de certains éléments culturels. L’évolution des comportements,

comme la conduite, diffère sensiblement de celle des savoirs, comme le code de la route

par exemple. Au contraire, les forces dépendantes de la source sont indépendantes des

éléments transmis, elles ne sont liées qu’à la source de la transmission. Les éléments

transmis par une personne populaire par exemple, évoluent de manière originale en

vertu du fait que c’est une personne particulière qui les transmet.

Il existe un déséquilibre important dans l’étude de ces forces. Les forces

dépendantes du contenu et les forces aléatoires n’ont pratiquement pas été étudiées,

tandis que les forces dépendantes de la source ont attiré toute l’attention. Ce

déséquilibre s’explique en partie par le fait que les forces aléatoires et celles

dépendantes du contenu ne reposent pas sur des mécanismes spécifiques à l’évolution

de la culture, tandis que les forces dépendantes de la source le sont nécessairement.

Pour donner une vision d’ensemble du fonctionnement de la théorie de la coévolution

gène-culture je présenterai d’abord les forces aléatoires et les forces dépendantes du

contenu (les biais de variation guidée et de contenu). Ensuite, et comme les forces

dépendantes de la source constituent la proposition la plus importante de la théorie de la

coévolution gène-culture, je présenterai séparément l’étude des modes de transmission,

du biais de conformité (un biais dépendant de la fréquence) et du biais de prestige (un

biais dépendant du modèle).

 

 






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